Homme interpellé avec un couteau à Limay: l'expertise psychiatrique conclut à une absence de trouble

L'homme de 24 ans avait été arrêté vendredi pour port d'arme prohibée à proximité du lycée Condorcet.

Une expertise psychiatrique de l'homme de 24 ans fiché S arrêté dans les Yvelines vendredi a conclu à une absence de trouble et donc à son accessibilité à une sanction pénale, ont appris BFMTV et l'AFP de source proche de l'enquête.

Une perquisition à son domicile a permis de découvrir des livres religieux rigoristes. Selon nos informations, des photos de décapitation ont été retrouvées dans son téléphone.

L'homme placé en garde à vue

Des sources policières avaient indiqué vendredi à l'AFP que l'individu était connu pour "radicalisation". L'une d'entre elle a précisé samedi que l'homme faisait l'objet d'une fiche S.

Sa garde à vue se poursuivait en début d'après-midi samedi, a indiqué le parquet de Versailles.

Il y avait été placé pour port d'arme prohibé à Limay (Yvelines) vendredi vers 15 heures à la sortie d'une mosquée et à proximité du lycée Condorcet, selon des sources policières et judiciaire.

Le parquet de Versailles avait confirmé l'interpellation de l'homme et indiqué qu'"une garde à vue (était) en cours, gérée par le commissariat de Mantes-la-Jolie pour port d'arme de catégorie D" dans le cadre d'une enquête ouverte de ce chef.

Le Parquet national antiterroriste pas saisi à ce stade

Plus tôt vendredi, un jeune Russe fiché pour radicalisation a tué au couteau un enseignant et blessé grièvement deux personnes dans un collège-lycée à Arras, dans le nord de la France.

En déplacement dans cet établissement, le président Emmanuel Macron a évoqué une autre "tentative d'attentat" déjouée, "dans une autre région". Il faisait référence, selon le ministère de l'Intérieur, à l'arrestation de Limay.

Le parquet de Versailles avait cependant précisé vendredi à l'AFP qu'il n'y avait "pas de dessaisissement envisagé au profit du Parquet national antiterroriste (Pnat) à ce stade".

L'arme détenue par l'homme interpellé est "a priori un couteau de cuisine", avait ajouté le ministère public. Contrôlé dans le cadre d'un contrôle d'identité, il était "porteur d'un couteau avec une lame de neuf centimètres qu'il ne brandissait pas et n'exhibait pas", et "ne menaçait pas", avait noté le parquet.

"Il a déclaré être sans domicile fixe et toujours avoir (ce couteau) sur lui pour se défendre en cas d'agression", toujours selon cette source.

L'homme avait été précédemment condamné pour "conduite sous stupéfiants" et "port d'arme de catégorie D".

Vincent Vantighem avec L.R. avec AFP