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Hauts-de-Seine: la mairie d'Asnières visée par une plainte pour actes de cruauté contre des pigeons

Un pigeon pris au piège sur un toit retrouvé mort à Asnières-sur-Seine.

Un pigeon pris au piège sur un toit retrouvé mort à Asnières-sur-Seine. - Paris Animaux Zoopolis

Selon une enquête réalisée par l'association Paris Animaux Zoopolis, la commune et son prestataire ont recours à des méthodes peu éthiques pour limiter les populations de volatiles.

Les cages-trappes sont apposées sur des toits d'immeubles. À l'intérieur, du maïs est déversé, en guise d'appât. Le pigeon est attiré, il entame son repas. Le voilà pris au piège.

La suite est racontée par Paris Animaux Zoopolis (PAZ): les "oiseaux meurent de soif ou d'épuisement, des cadavres sont abandonnés près des cages, les pigeons survivants sont récupérés dans de vulgaires seaux pour être gazés".

Le 11 janvier, l'association de protection animale a publié une enquête ciblant la gestion des populations de pigeons dans la commune d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Vidéos à l'appui, elle dénonce les "méthodes cruelles" décrites plus haut.

Une pétition en ligne

PAZ a déposé une plainte pour actes de cruauté, aussi bien contre la mairie que contre son prestataire, la société Sapian, à qui trois à quatre campagnes sont commandées chaque année, affirme Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ, sur le site de l'association.

Le collectif appelle l'édile, Manuel Aeschlimann (Les Républicains), à mettre un terme à ces pratiques et à œuvrer pour construire une "ville bienveillante et accueillante envers les animaux liminaires". PAZ a en outre lancé une pétition en ligne pour donner de l'écho à son combat.

Comme le font remarquer nos confrères du Parisien, capturer et tuer les pigeons par gazage n'a cependant rien d'illégal en soi. Cette méthode, jugée d'un autre âge par les associations de défense des animaux, pose tout de même de questions d'ordre éthique, au même titre que la stérilisation chirurgicale ou les campagnes de tirs.

"Des êtres sensibles"

"Nous soulignons que les pigeons sont des êtres sensibles et que des méthodes éthiques et efficaces existent pour limiter leurs populations", rappelle Paris Animaux Zoopolis. Par exemple, pigeonnier contraceptif ou maïs contraceptif.

PAZ ne recommande cependant pas l'effarouchement. Cette méthode, qui fait appel à des faucons, sera pourtant expérimentée à Asnières-sur-Seine en 2023, rapporte le quotidien francilien.

Ces derniers mois, l'association a sollicité 141 villes sur la question des pigeons, de manière à dresser un état des lieux des méthodes utilisées. 36,9% ont refusé de répondre, 34,8% optent pour des mesures dites "létales" et 28,4% pour d'autres techniques.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions