Grève à la RATP: quelles suites pour le mouvement?

Au lendemain d'une journée noire dans les transports franciliens, les négociations entre les syndicats de la RATP et la direction sur une revalorisation des salaires sont au point mort.

La Direction de l'entreprise souhaite mettre en œuvre une augmentation de 2,7% des rémunérations en moyenne pour 2022, avec une série de mesures en faveur du pouvoir d'achat des salariés. Mais pour les organisations syndicales, cette proposition est une provocation.

"En aucun cas aujourd'hui un opérateur va être augmenté de 2,7%. Il y a 10-15 ans un opérateur qui rentrait à la RATP touchait 1,5 à 2,5 le SMIC. Aujourd'hui, nos opérateurs rentrent au SMIC, ça veut dire que le SMIC a rattrapé nos salaires", a indiqué Bastien Berthier, conducteur métro et membre du syndicat FO-RATP.

Un mouvement illimité?

Une réunion syndicale doit avoir lieu la semaine prochaine pour discuter d'un éventuel durcissement du mouvement et d'une nouvelle grève qui pourrait avoir lieu au mois de mars.

"Si on doit repartir dans un mouvement, il sera illimité. Les mouvements ponctuels et perlés ont peu d'impact", a estimé Bastien Berthier.

Vendredi, de nombreux usagers ont pu s'organiser pour échapper à la journée noire de cette grève massive. Mais pour la Fédération nationale des associations d'usagers des transports, si ce mouvement s'inscrit dans la durée, cela va devenir plus difficile pour leur organisation.

"Ils ont déjà vécu la crise sanitaire, les perturbations qu'il y a tous les jours dans les transports. Un mouvement reconduit de grève serait mal vécu", a affirmé Marc Pélissier, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports.

Clément Boutin Journaliste BFMTV