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Fontaines, bancs: la "bible" de la Mairie de Paris pour le mobilier urbain

Mobilier urbain, architecture... Un manifeste a été publié et les détails sont depuis peaufinés pour rendre la capitale plus belle. Deux inventaires ont été publiés.

Poubelles, jardinières, fontaines, pieds d'arbres: le premier adjoint de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a présenté ce mardi son inventaire du mobilier urbain parisien, une "bible de l'intervention" pour agents et prestataires qui devra répondre aux critiques du mouvement SaccageParis.

Destiné aux agents de la ville comme aux prestataires (Decaux, La Poste, Enedis), le "manifeste pour la beauté" est un référentiel d'aménagement en quatre tomes qui vise à clarifier "qui est propriétaire, qui s'en occupe, qui entretient", a expliqué l'adjoint à l'urbanisme lors d'un point presse.

Emmanuel Grégoire, qui avait lancé fin 2020 cette démarche, s'était retrouvé début 2021 débordé par SaccageParis: des opposants dénonçant sur Twitter, photos à l'appui, le manque d'entretien du mobilier historique ou les choix de mobilier urbain moderne contestés.

Un logo pour protéger le mobilier historique

Ces critiques "ont aiguillonné plus qu'inspiré" le manifeste, a affirmé le bras droit d'Anne Hidalgo. "Les irritants remontés par SaccageParis sont des irritants de bon sens, ça nous a stimulés pour aller plus vite."

Pour cette "remise à plat", l'exécutif parisien a mis en place une commission de régulation de l'espace public, qui aura la charge de superviser l'usage et l'entretien des nouveaux mobiliers urbains.

Priorité de Emmanuel Grégoire, la protection du mobilier historique se matérialisera par un logo, synonyme d'interdiction de retrait, a-t-il indiqué.

"On ne va pas tout changer du jour au lendemain"

Cibles favorites de SaccageParis, les bancs en bois dits Mikado ont majoritairement été remplacés et 7000 pieds d'arbres seront repris d'ici 2024, a indiqué Emmanuel Grégoire, qui privilégie une "grande bande de végétalisation" sur un alignement d'arbres.

Certaines fontaines décriées vont disparaître, tout comme les modèles de jardinières en pots colorés ou les bacs en bois, "très mal entretenus" selon lui. "On ne va pas tout changer du jour au lendemain", prévient Emmanuel Grégoire.

Déployées en 2013 et 2016, les poubelles Bagatelle, proies des rats et des corneilles car ouvertes sur le côté, et facilement tordues, vont progressivement disparaître au profit des modèles Cybel, déployés depuis 2019.

"Les agents de la Ville sont très attachés aux bancs Davioud", a souligné le dauphin d'Anne Hidalgo pour les municipales, qui inaugurera le 21 juin, près de l'Hôtel de Ville, celui racheté aux enchères par des habitants qui l'ont offert à la Ville pour alerter sur sa protection.

Emmanuel Grégoire veut aussi poursuivre un travail de retrait des panneaux directionnels devenus obsolètes, appelant à "libérer l'espace public" d'une partie du 1,3 million d'objets présents dans les rues parisiennes.

A.F avec AFP