Femme découpée retrouvée aux Buttes-Chaumont: les enquêteurs s'interrogent sur les incohérences de son mari

Les restes découverts en début de semaine appartiennent à une femme de 46 ans, mère de trois enfants. Les policiers se demandent pourquoi son mari a mis six jours à signaler sa disparition.

Trois jours après la découverte du corps d'une femme démembrée dans le parc des Buttes-Chaumont, les enquêteurs de la Brigade criminelle s'interrogent sur le rôle de son mari, selon les informations recueillies par BFMTV.

Les policiers se demandent notamment pourquoi l'individu a mis six jours à signaler la disparition de sa femme, âgée de 46 ans, et mère de trois enfants.

Plusieurs incohérences

Selon les premiers résultats des examens médico-légaux, la cause de la mort d'Assia M. B. serait l'asphyxie même si les enquêteurs attendent encore les conclusions d'analyses plus poussées.

Ces derniers ont avancé sur le profil de son mari et ont mis en évidence plusieurs incohérences. Ce dernier a indiqué qu'elle était sortie la nuit du 30 au 31 janvier alors que les caméras de vidéosurveillance de l'immeuble ne le démontrent pas. Par ailleurs, son mari a acheté un nouveau téléphone portable le 30 janvier alors que celui-ci n'a pas été retrouvé lors de la perquisition.

D'autant que les enquêteurs se sont aperçus qu'il ne s'était pas rendu dans certains lieux de la capitale pour chercher son épouse, comme il l'avait affirmé dans un premier temps.

Une centaine d'appels entre le 1er et le 13 février

Autant d'éléments troublants qui ont été renforcés, dans l'esprit des enquêteurs, par les auditions du frère et de la soeur de la victime. Interrogée, sa soeur a en effet expliqué qu'Assia M. B. l'avait appelée le 28 janvier en expliquant qu'elle pensait qu'elle allait bientôt mourir, sans vraiment expliquer pourquoi.

Youcef M. a été entendu mardi. Les enquêteurs se sont interrogés sur lui, ce dernier ayant mis six jours à signaler la disparition de sa femme. Pour se justifier, il a indiqué qu'il était "dépassé par les événements".

L'analyse de son téléphone portable montre qu'il l'a appelé une centaine de fois entre le 1er et le 13 février, date à laquelle son corps a été découvert par des jardiniers de la mairie de Paris.

L'enquête ouverte du chef d'assassinat par le parquet de Paris, et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire, se poursuit.

Vincent Vantighem et Solenne Bertrand