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Épinay-sur-Seine: deux policiers accusés d'avoir aspergé un passant de gaz lacrymogène suspendus

Deux des quatre policiers présents dans la voiture sont mis en cause (illustration)

Deux des quatre policiers présents dans la voiture sont mis en cause (illustration) - AFP

Les deux fonctionnaires de police avaient été appelés en renfort sur la commune du Bourget lorsqu'ils ont fait usage de gaz lacrymogène à bord de leur véhicule en direction d'un passant.

La vidéo d'une personne aspergée de gaz lacrymogène le 15 juillet par un équipage de police au Bourget (Seine-Saint-Denis), avait suscité l'émoi sur les réseaux sociaux. Deux des policiers identifiés et mis en cause dans ces faits "ont été suspendus" indique ce mardi le ministère de l'Intérieur à nos confrères du Parisien.

Quelques heures après la parution de la vidéo, la préfecture de police de Paris avait annoncé sur son compte Twitter avoir saisi "immédiatement l'IGPN pour diligenter une enquête". Elle indiquait également que "les fonctionnaires une fois identifiés feront l'objet d'une suspension".

Le Parisien précise que les deux policiers mis en cause appartiennent au commissariat d'Épinay-sur-Seine et non à celui de La Courneuve qui est pourtant compétent pour intervenir au Bourget. Il s'agissait d'un équipage venu "en renfort pour des violences urbaines", affirme une source policière à nos confrères.

Procédure judiciaire en cours

Les deux fonctionnaires mis en cause sont le chef de bord, qui conduisait la voiture, et le policier qui aurait fait usage du gaz lacrymogène. Ils sont également visés par une procédure judiciaire pour violence avec armes par personne dépositaire de l’autorité publique.

La députée (LFI-Nupes) de la 5e circonscription de la Seine-Saint-Denis, dont dépend Le Bourget, Raquel Garrido, a vivement critiqué l'attitude de ces policiers ce mardi sur l'antenne de RMC, expliquant qu'il y a "aujourd’hui des policiers qui ne méritent pas l’uniforme".

Les deux autres policiers de l'équipage en cause, également présents dans le véhicule, n'ont pas fait l'objet de mesure administrative, selon Le Parisien.

Amaury Tremblay