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Élection partielle à Trappes : nouveau recours devant la justice

Affiche électorale à Trappes

Affiche électorale à Trappes - BFM Paris

Ali Rabeh (Génération.s) avait été élu maire dès le premier tour lors de l'élection municipale partielle du 10 octobre. Le candidat perdant (LR/Libres !) Othman Nasrou a déposé un recours demandant l'annulation du scrutin.

Le candidat malheureux à l'élection partielle pour la mairie de Trappes (Yvelines) et vice-président de la région Ile-de-France Othman Nasrou (LR/Libres!) a déposé un recours demandant l'annulation du scrutin, a appris l'AFP ce mardi auprès du tribunal administratif de Versailles, confirmant une information du Monde.

"Des éléments factuels graves" laissent présumer "une nouvelle fraude électorale"

Le 10 octobre, Ali Rabeh (Génération.s) avait obtenu 58,36% des voix dès le premier tour de l'élection municipale partielle organisée après l'annulation du scrutin de 2020. Dans ce type de contentieux électoral, les délais sont contraints et le tribunal devra rendre sa décision sous deux mois, a précisé une porte-parole du tribunal à l'AFP.

"Des éléments factuels graves laissant présumer une nouvelle fraude électorale ont été portés à notre connaissance", a déclaré mardi par écrit à l'AFP Othman Nasrou, proche de Valérie Pécresse (LR/Libres!). Il a ajouté que "des procédures et signalements ont été effectués, et ce avant même le résultat de l'élection."

"Comme à mon habitude, je laisse la justice suivre son cours mais il ne sera jamais question pour moi d'accepter que les règles de la République soient bafouées," a indiqué à l'AFP Othman Nasrou qui n'a pas souhaité préciser ses motivations.

Selon Le Monde, qui cite un document de 13 pages du candidat malheureux, M. Nasrou pointe que son adversaire Ali Rabeh ne s'est pas écarté de son rôle de maire alors que son élection était invalidée et son mandat retiré.

L'élection d'Ali Rabeh déjà annulée en 2020

Othman Nasrou estime également, toujours selon Le Monde, que le soutien public de directeurs d'écoles à Ali Rabeh et le "vol" de plus 900 exemplaires de sa profession de foi, entre autres griefs, constituent au total des "irrégularités substantielles et manoeuvres frauduleuses susceptibles de revêtir une qualification pénale".

"Ce soir, les Trappistes ont choisi de réélire Ali Rabeh", avait reconnu dès le 10 octobre Othman Nasrou. Premier vice-président de Valérie Pécresse au conseil régional d'Ile-de-France, il était à la tête d'une alliance peu commune, constituée avec l'ancien maire PS Guy Malandain, qui a rassemblé 34,89% des voix.

L'élection d'Ali Rabeh, en 2020, à 161 voix près, avait été annulée par la justice (le tribunal administratif puis le Conseil d'Etat) qui lui reprochait d'avoir distribué, en pleine pandémie, 15.000 masques accompagnés pour certains de sa photo, sans que cette action ait été déclarée dans ses comptes de campagne.

Dans cette commune populaire de 32.000 habitants, les accusations de "clientélisme", lancées de part et d'autre, avaient rythmé une campagne tendue.

G.H. avec AFP