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Des tableaux abîmés dans l'incendie de Notre-Dame restaurés dans un hangar en Essonne

Loin des polémiques sur le projet de réaménagement de l'intérieur de la cathédrale, dans le hangar de Bondoufle, 18 personnes se concentrent sur la restauration des peintures de Notre-Dame.

Ce sont de véritables trésors, nichés au cœur d'un hangar de l'Essonne. Vingt-deux tableaux abîmés lors de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris sont entreposés et restaurés à Bondoufle, au sud de la capitale.

Loin des polémiques sur le projet de réaménagement de l'intérieur de la cathédrale, que certains qualifient de "niaiserie" et de "kitsch", 18 personnes s'attellent à la restauration de ces peintures.

Du nettoyage au changement de châssis

L'une des restauratrices, Cinzia Pasquali, étudie attentivement les images du diagnostic de restauration des tableaux avant d'intervenir. "C'est un peu comme un malade qui va chez le médecin et fait une radio", explique-t-elle au micro de BFM Paris.

Certaines œuvres n'ont heureusement pas été trop endommagées par l'incendie et nécessitent juste un décrassement de la toile alors recouverte d'une couche de suie. D'autres peintures ont été plus impactées et doivent changer de châssis. L'opération est délicate, de par la taille des toiles mais aussi des contraintes qu'elles imposent.

"On n'a pas le droit à l'erreur"

Alexandre Bovis, directeur de Bovis Fine Art, explique à BFM Paris: le "taux d'humidité doit être contrôlé afin de ne pas détériorer les œuvres et les laisser dans le même environnement où elles évoluaient auparavant." La température est également surveillée.

"C'est du patrimoine français, c'est irremplaçable donc on n'a pas le droit à l'erreur", précise-t-il.

Les travailleurs s'affairent donc avec minutie. Ils ne peuvent toutefois pas prendre trop leur temps: les œuvres devront être prêtes lors de la réouverture de la cathédrale en 2024.

Nella Prod'Homme avec Diane Regny