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Des organisations juives s'interrogent sur un meurtre en Seine-et-Marne

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Thomas SAMSON

Le 21 août, un homme de 24 ans s'est présenté au commissariat de Montreuil et a déclaré avoir tué un homme de 44 ans à Longperrier le 19 août. Selon une source proche du dossier, aucun mobile antisémite n'a été mis en évidence "à ce stade".

Des organisations juives questionnaient ce lundi les circonstances du meurtre d'un homme de confession juive le 19 août à Longperrier (Seine-et-Marne), un drame dans lequel ne figurait "pas d'élément antisémite" lors de l'ouverture de l'enquête, qui se poursuit, selon le parquet de Meaux.

Le dimanche 21 août, un homme de 24 ans s'est présenté au commissariat de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et a déclaré avoir tué un homme de 44 ans à Longperrier le 19 août, ont rapporté à l'AFP plusieurs sources proches du dossier.

Aucun mobile antisémité mis en évidence

Le corps de la victime, un homme qui ne travaillait plus en raison d'importants problèmes de santé, a été retrouvé à son domicile, dans cette bourgade de 2.000 habitants. Tué à coups de hache et couteau, il avait été enterré sur le terrain de la maison, selon l'une de ces sources.

Les deux hommes se connaissaient. Le meurtrier présumé, sans papiers, avait notamment effectué des travaux chez la victime, selon cette même source.

Une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction, a été ouverte le 23 août. Le suspect a été mis en examen pour meurtre et écroué.

Selon une autre source proche du dossier, aucun mobile antisémite n'a été mis en évidence "à ce stade". En garde à vue, le suspect a évoqué des "attouchements ou tentatives d'attouchements sexuels" de la part de la victime sur sa personne, qui seraient à l'origine de son geste.

Un appel explorer toutes les pistes

Ce drame a trouvé un nouvel écho lundi avec les réactions de différentes organisations juives et sur les réseaux sociaux, qui évoquent un meurtre à caractère antisémite à partir d'un profil Facebook attribué au suspect. L'une des photos postées par ce compte montre notamment un homme brûlant un drapeau israélien.

"Nous espérons rapidement des informations et demandons que toutes les pistes soient explorées à ce stade, y compris l'éventualité du facteur aggravant d'antisémitisme", a tweeté le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi.

Face à ces réactions, le parquet de Meaux a précisé à l'AFP qu'aucun "élément antisémite" ne figurait au dossier lors de son ouverture et que l'enquête se poursuivait pour éclaircir les circonstances du drame.

"Lors de l'ouverture de l'information judiciaire il n'y avait pas d'élément mettant en lumière une telle motivation. L'instruction est en cours, si des éléments étaient rapportés, ce serait pris en compte", a déclaré Hervé Tétier, procureur adjoint à Meaux.

"La famille veut toute la vérité sur ce qui a pu entraîner un crime aussi atroce, avec un déchaînement de violence", a réagi Me Elie Korchia, avocat des proches du défunt.

G.H. avec AFP