Crack à Paris: le préfet de police Laurent Nunez reconnaît que "l'action menée n'est pas suffisante"

Le préfet de police a assuré qu'un plan d'action était mis en place pour lutter contre le trafic et la consommation de crack, avec pour objectif le démantèlement définitif du campement de la Villette.

Un problème qui dure "depuis quarante ans". Alors que les habitants de Pantin et Aubervilliers sont descendus dans les rues samedi pour dénoncer l'inaction des autorités face au campement de consommateurs de crack de la Porte de la Villette, le préfet de police Laurent Nuñez a réitéré son intention de lutter contre ce problème, récurrent dans la capitale et ses alentours.

"Je comprends l'exaspération des riverains", a-t-il déclaré ce dimanche, invité sur le plateau de BFMTV, assurant par ailleurs mener un plan d'action contre la consommation et le trafic de crack.

Un plan d'action "encore insuffisant"

Un plan qui a déjà commencé à faire ses preuves, assure le préfet de policer, puisque 24 trafiquants ont été interpellés et cinq "cuisines" de crack démantelées depuis le début du mois d'août. Laurent Nuñez rappelle également qu'une opération de police a été menée dans le campement même la semaine dernière, et a résulté à l'arrestation de six personnes.

Malgré tout, le préfet de police assure comprendre la frustration des riverains, qui ne voient de leur côté aucun changement depuis l'installation du campement il y a un an. "Évidemment que ce que nous faisons demeure encore insuffisant", déclare Laurent Nuñez.

Il réitère toutefois son intention de démanteler cette "scène de consommation et de trafic de crack à ciel ouvert".

"Elle doit fermer et elle fermera", martèle-t-il, assurant au passage que son but est de démanteler le camp "et qu'il ne se reconstitue pas ailleurs".

Un reproche formulé par de nombreux riverains, qui déplore que le campement du 18e arrondissement ait été évacué en 2021, seulement pour être déplacé à la Porte de la Villette.

Laurène Rocheteau