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Covid-19: le directeur de l'ARS Île-de-France décrit une situation qui "se tend et s'accélère"

La tension hospitalière s'accroît en Île-de-France face à la deuxième vague du coronavirus, avec près de 750 malades en réanimation, soit 67% des lits de l'ensemble de la région.

En Île-de-France, "la situation se tend chaque jour et s'accélère", a indiqué sur BFMTV ce dimanche Aurélien Rousseau, Directeur général de l'ARS Île-de-France, alors que le pays est touché par la deuxième vague du coronavirus.

"Quelquefois, on voit d'un jour sur l'autre de brusques modifications de nos courbes. Là on a une accélération des entrées en réanimation mais aussi dans les lits de médecine depuis deux-trois jours. On a 750 malades en Île-de-France en réanimation qui représentent 67% de nos lits. On a plus de 2550 malades en hospitalisation conventionnelle", a-t-il décrit sur notre antenne.

Jusqu'à mercredi, les entrées en réanimation concernaient autour de 35-40 personnes, mais les chiffres ont depuis augmenté passant jeudi à 89, vendredi à 84, et samedi au même chiffre.

La pression "est sur tout l'hôpital" et "pèse sur les soignants", a-t-il ajouté, soulignant que le défi collectif est évidemment "de faire ralentir cette dynamique des contaminations".

"Il n'y a pas que des personnes âgées"

La moitié des patients à l'hôpital "ont plus de 67 ans et l'autre moitié moins de 67 ans", a précisé le directeur de l'ARS île-de-France, assurant que personnes plus jeunes développent également "des formes graves".

"On a une majorité de patients qui sont des personnes âgées, mais on a chaque jour des flux entrant avec des personnes qui ont 40-50 ans et qui développent des formes graves. C'est une mécanique presque mathématique: plus on de cas plus on a de formes sévères. Dans ces formes sévères, il n'y a pas que des personnes âgées. Il y a des personnes jeunes, des personnes dont on n'identifie pas a priori les facteurs de risque et il y en a qui ont des facteurs de risque quel que soit l'âge"

En lien avec la médecine de ville, qui se mobilise de manière "exemplaire" selon Aurélien Rousseau, il faut aujourd'hui "repérer le plus tôt les malades du Covid, pour mettre en place une prise en charge le plus tôt possible et éviter le passage à des formes graves".

Les éventuels effets du couvre-feu sont désormais attendus en début de semaine prochaine pour les métropoles l'ayant mis en place la semaine dernière. En attendant, le directeur de l'ARS Île-de-France appelle les Français à continuer à "réduire leurs intéractions sociales" et à "supprimer leurs moments amicaux ou festifs", car "ce sont ces milliers d'actes individuels qui vont faire reculer l'épidémie".

Clément Boutin Journaliste BFMTV