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Covid-19: l'Ile-de-France, épicentre du variant Omicron

En France, la proportion du variant Omicron parmi les tests criblés reste encore faible par rapport à Delta. Mais en Île-de-France, et plus particulièrement à Paris, les données dénotent une présence en augmentation.

Omicron bientôt majoritaire en Île-de-France? Du Royaume-Uni aux Pays-Bas en passant par l'Allemagne, de nombreux pays européens sont touchés par une propagation inquiétante des cas de Covid-19 en lien avec ce nouveau variant. Si, en France, la présence de cette mutation apparue pour la première fois en Afrique du Sud n'est pas encore majoritaire, des inquiétudes émergent concernant la région francilienne.

Des médecins et chercheurs se sont inquiétés, ce week-end, de la présence importante du variant parmi les cas détectés ces derniers jours en Île-de-France et à Paris. "Omicron est probablement en train de devenir majoritaire en Île-de-France", a tweeté dimanche l'ingénieur en informatique Guillaume Rozier, fondateur du site CovidTracker.

"On estime qu'Omicron a passé les 50% des cas en Île-de-France ce week-end", a indiqué Florence Débarre, chercheuse au CNRS, sur le même réseau social, s'appuyant sur les données les plus récentes disponibles sur Santé publique France, nécessitant cependant une consolidation disponible "dans trois jours".

L'Île-de-France est la région la plus concernée

En France, une partie des tests positifs est criblée afin de détecter certaines mutations et de savoir quels variants sont présents sur le territoire. Le variant Delta, majoritaire en France, possède la mutation L452R. Ce qui n'est pas le cas d'Omicron, ni du variant B.1.640. Les chercheurs arrivent donc à estimer, parmi les tests positifs criblés, la proportion des variants qui ne sont pas Delta, parmi lesquels figurent Omicron.

Selon les dernières données publiées par Santé publique France, qui portent sur la période du 11 au 17 décembre, près de 9% des cas positifs criblés ne portent pas la mutation L452R et sont donc susceptibles d'être des cas Omicron. En Île-de-France, jusqu'à 24,4% des test criblés sont concernés, toujours selon ces données agrégées par CovidTracker, contre moins de 4% une semaine plus tôt. Il s'agit, selon Guillaume Rozier, de la région la plus concernée en France métropolitaine par cette mutation du virus.

Paris fortement touchée

Paris est de son côté le département français le plus touché, avec 34,3% des tests positifs criblés qui pourraient correspondre au variant Omicron, à la date du 17 décembre.

Les données sont également inquiétantes dans le reste de l'Île-de-France, avec la suspicion qu'Omicron se trouve parmi 26,6% des criblages en Seine-et-Marne, 21,4% dans les Hauts-de-Seine, 23,1% dans le Val-de-Marne, 23,1% dans les Yvelines et 20,3% en Essonne. Viennent ensuite la Seine-Saint-Denis (18,8%) et le Val-d'Oise (18,7%). Il s'agit des départements les plus touchés en métropole, avec la Sarthe, la Nièvre, le Puy-de-Dôme et les Hautes-Alpes.

La présence d'Omicron en France est par ailleurs sous-estimée selon la plupart des chercheurs et des médecins. Tous les tests positifs ne font pas l'objet d'un séquençage. Et il faut environ une dizaine de jours pour obtenir ces résultats. Tous les yeux sont donc tournés sur les prochains criblages qui devraient offrir un meilleur aperçu de la présence des variants en France.

Clément Boutin Journaliste BFMTV