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Coronavirus: fermer l'université de Cergy serait "la pire des choses", selon son président François Germinet

La dégradation des indices épidémiologiques en région parisienne fait resurgir le spectre d'une fermeture totale des établissements d'enseignement supérieur, comme en mars, où les cas de coronavirus se multiplient.

Les derniers indicateurs épidémiologiques sont évocateurs. La situation se dégrade en Île-de-France et laisse présager une future bascule du territoire en zone d'alerte maximale. Dans ce contexte, les clusters se multiplient dans les établissements de l'enseignement supérieur. Au point d'envisager une fermeture des universités et un retour au distanciel 100% du temps, comme au mois de mars? François Germinet, président de CY Cergy Paris Université, s'y oppose.

"Ce que nous espérons, c'est que l'ensemble des mesures que nous avons prises - port du masque, distanciation dans les salles d'enseignement - feront que nous pourrons maintenir une activité en présentiel. C'est ma priorité numéro une", a-t-il affirmé ce lundi sur BFM Paris.

Certains étudiants "découvrent encore l'université"

"Fermer purement et simplement, on l'a fait au mois de mars, mais c'est vraiment la pire des choses", a insisté le président de l'université. Et l'intéressé de souligner "que nous sommes encore en début d'année, avec des étudiants pour certains qui sont en première année et qui découvrent encore l'université. Ce serait très, très difficile pour eux de passer complètement à distance".

L'établissement a adopté il y a quelques semaines déjà un système de roulement. Quand la moitié des 25.000 étudiants de l'université est en présentiel, l'autre moitié est à distance. "Ça reste un mode dégradé, relève François Germinet, mais le fait d'avoir du lien avec eux en présentiel une semaine sur deux, ça compte beaucoup."

Depuis début septembre, l'université comptabilise près d'une dizaine de nouveaux cas par semaine. Selon François Germinet, "ce sont à chaque fois des cas isolés". Mais dans l'hypothèse d'une recrudescence, "un point de dépistage pérenne" sera installé "à côté de l'université dans les semaines qui viennent".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions