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Colère des agriculteurs: les blocages des routes en Île-de-France levés

En Île-de-France, les agriculteurs ont levé les camps au fur et à mesure de la journée, à la demande des principaux syndicats représentatifs FNSEA et Jeunes agriculteurs.

Après les différentes annonces de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron, les syndicats FNSEA et Jeunes agriculteurs ont appelé ce jeudi 1er février à suspendre les blocages. Au fil de la journée, l'Île-de-France a pu observer un retour à la normale sur ses routes.

Sur l’A6, les agriculteurs ont entamé une levée "progressive" dès ce jeudi soir de leur blocage à hauteur de Chilly-Mazarin. La route a été libérée à 10 heures ce vendredi 2 février et des interventions de nettoyages ont eu lieu dans la journée pour permettre la complète réouverture de l'axe.

Une fin des blocages progressive

"On va ranger tout le matériel dont on a eu besoin pour l'organisation, se préparer en convoi et attendre l'accord de la police qui va venir nous escorter sur l'autoroute pour retourner chez nous, dans le sud de la Seine-et-Marne", expliquait ce vendredi matin Emmanuel Mathé, agriculteur en grandes cultures, au micro de BFMTV.

Sur l’A4, les tracteurs ont commencé, là aussi, à lever le camp dans la matinée, tandis que sur l’A10, Alix Heurtaud, présidente des Jeunes agriculteurs d'Île-de-France, a annoncé la fin du mouvement pour ce vendredi matin.

La réouverture de l'A10 a eu lieu dans la journée, dans les deux sens de circulation. Deux voies sont empruntables dans le sens province-Paris, et trois voies sur quatre dans le sens inverse.

L'autoroute A13 a rouvert dans la matinée. Les conditions normales de circulation ont repris sur l'axe, précise le préfet des Yvelines, comme sur l'A10. "Sur la N12, le blocage de la circulation à hauteur du PK 42 est lui aussi levé", ajoute la préfecture.

Toutefois, malgré les levés de camp, les agriculteurs n'oublient pas. "Il y a eu beaucoup de discours, maintenant il faut que ça soit inscrit dans le marbre", indique Philippe Maurice, céréalier et représentant de FDSEA en Île-de-France, sur BFMTV. "On reste vigilant, on a encore le Salon de l'Agriculture. Pour l'instant, c'est une levée temporaire."

Le convoi Agen-Paris a fait demi-tour

Ce vendredi, les 300 agriculteurs du convoi Agen-Paris ont également repris la direction du Lot-et-Garonne après une nuit passée dans le Loiret. Plusieurs membres de ce convoi regrettent de ne pas avoir pu accéder au marché de Rungis, alors que d'autres ont été interpellés et placés en garde à vue.

"On n'a pas obtenu ce qu'on voulait, mais à un moment donné quand vous avez les blindés tous les jours devant les ponts et qu'on n'arrive pas à avancer depuis deux jours... Soit on les pousse et on va à l'affrontement - et on ne va pas le faire -, soit on reste tranquille et on fait demi-tour", expliquait jeudi soir José Pérez, le co-président de la Coordination rurale 47.

La Confédération paysanne appelle de son côté ce jeudi soir à poursuivre le mouvement, "faute de réponse sur le revenu paysan".

Alicia Foricher