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Ce que l'on sait sur la mort d'un homme après son interpellation par la police à Montfermeil

Ce que l'on sait sur la mort d'un trentenaire après son interpellation par la police à Montfermeil.

Ce que l'on sait sur la mort d'un trentenaire après son interpellation par la police à Montfermeil. - BFMTV

Le trentenaire a reçu une douzaine de décharges de pistolet à impulsion électrique lors de son interpellation par la police dans une épicerie de Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Il est mort ce vendredi matin.

Un homme de 30 ans est mort ce vendredi 5 janvier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière où il avait été conduit à la suite d’un arrêt cardio-respiratoire à la fin d'une intervention policière en Seine-Saint-Denis, a appris BFMTV auprès du parquet.

Le trentenaire avait reçu une douzaine de décharges de pistolet à impulsion électrique lors de son interpellation à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 janvier, peu après minuit, a appris BFMTV de source proche de l'enquête.

• L'homme interpellé pour la dégradation d'une épicerie

Selon le parquet, des forces de l'ordre sont intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi dernier pour un individu agressif dégradant les locaux d’une épicerie à Montfermeil.

L'homme, selon plusieurs sources policières, ne veut pas sortir de l'épicerie. Il se montre agressif, résiste et menace plusieurs fois les forces de l'ordre qui ont du mal à le maîtriser... Toujours selon ces mêmes sources, les policiers voient l'homme consommer de l'alcool et ce qu'ils disent être du cannabis. Lors de l'intervention, la police a affirmé que l'homme était violent envers les forces de l'ordre: un fonctionnaire de police a été mordu à la main et a reçu un coup au visage, alors qu'il essayait de le maîtriser.

• Six policiers ont fait usage de leurs tasers

Face à cette situation, six des 18 policiers mobilisés ont utilisé leur pistolet à impulsion électrique afin de maîtriser le trentenaire, ajoute une source proche de l'enquête à BFMTV. L'homme reçoit alors une douzaine de décharges, d'après les premiers éléments de l'enquête, sans produire un effet immédiat.

Quels types d'enquêtes pour l'IGPN ? - 01/04
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Selon plusieurs sources policières, l'homme fera à la fin de l'intervention un arrêt cardio-respiratoire et sera transporté à l'hôpital.

• La police évoque un homme méconnaissable

Sa mère, qui n'habite pas dans la région mais qui était présente sur les lieux d'après la police, a indiqué "ne pas reconnaître" son fils ce soir-là. Certains policiers, qui le connaissent eux aussi, ont eu la même remarque. Selon eux, il n'avait jamais été insultant ou agressif physiquement envers eux auparavant.

Toujours selon une source policière, certaines des connaissances de l'homme présentent sur place au moment des faits ont reconnu auprès de la police qu'il n'était plus le même depuis plusieurs jours, qu'il était devenu méfiant, agressif et violent.

Sur place ce vendredi soir, plusieurs amis de l'interpellé ont expliqué à BFMTV qu'ils ont l'habitude de traîner devant l'épicerie, puisque leur ami était par ailleurs employé dans la supérette. L'homme est aussi marié, père de deux jeunes enfants. Sa femme est, selon eux, enceinte.

L’épicier a assuré à BFMTV qu’il n’a pas appelé les forces de l’ordre et qu'aucune agression envers un employé ou de dégradations de son magasin, fermé au moment des faits, n'ont eu lieu.

D'après des témoins présents sur place lors des faits, une patrouille de police est arrivée et a procédé à un contrôle d'identité, que le trentenaire a refusé, avant de se réfugier dans la réserve. Après cela, ils assurent que plusieurs dizaines de forces de l'ordre sont arrivées et disent avoir trouvé de nombreux électrodes par terre après le départ des policiers.

Ils ajoutent que la mère de la victime, habitante de la Creuse, était bien sur place.

• Deux enquêtes ouvertes, l'IGPN saisie

Deux enquêtes ont été ouvertes dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite de l’intervention des forces de l’ordre, a indiqué le parquet à BFMTV. La première a été confiée à la sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis pour des faits de dégradations volontaires, rébellion et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique.

La seconde porte sur des faits de violences par personne dépositaire de l'autorité publique et a été confiée à l'IGPN.

Maxime Brandstaetter et Célia Giufredi, Valentin Rivollier avec Juliette Moreau Alvarez