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"Blackface": la justice saisie après des photos d'élèves grimés en noir dans un lycée de Seine-et-Marne

Le lycée catholique privé Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne).

Le lycée catholique privé Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). - Capture Google Maps

Selon Libération, les faits remontent au 7 mars lors d'un carnaval au lycée catholique privé Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre. D'après une élève, "des cris de singes" ont notamment été imités.

L'académie de Créteil a indiqué ce mercredi 13 mars saisir la justice après la diffusion de photos d'élèves au visage grimé en noir lors d'un carnaval au sein d'un établissement privé catholique de Seine-et-Marne.

"La rectrice Julie Benetti partage l'émotion légitime suscitée par la diffusion de photos d'élèves au visage grimé en noir lors d'un carnaval de leur établissement. En lien avec la direction diocésaine, elle diligente une enquête administrative. Elle saisit aussi le procureur", indique l'académie de Créteil sur X (ex-Twitter).

Des "cris de singes"

D'après des révélations du quotidien Libération, les faits remontent au 7 mars lors d'un carnaval au lycée catholique privé Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). Trois lycéens "étaient peints en noir avec des lances en bois et de longues robes", témoigne un élève en classe de terminale. Une autre élève assure qu'ils ont imité "des cris de singes".

Cette pratique du "blackface" est considérée comme raciste par de nombreuses associations de lutte contre les discriminations.

"Tout acte raciste à l'école, ou ailleurs, doit être dénoncé et sanctionné", a réagi sur X la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet, qui a demandé à la rectrice "de faire immédiatement toute la lumière sur cette affaire et de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires".

Saisis par des parents d'élèves, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a déposé plainte mardi contre X pour "injures publiques à caractère racial, provocation publique à la haine raciale, discrimination", a indiqué à l'AFP Me Alex Ursulet, un des avocats de la fédération d'associations.

Le "blackface" évoque les "minstrel shows" nés dans la première partie du XIXe siècle aux États-Unis, des spectacles pendant lesquels des Blancs se noircissaient le visage pour se moquer des Noirs.

F.R. avec AFP