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Attaque à gare du Nord: le suspect mis en examen pour tentatives d'assassinats et écroué

Des policiers à la gare du Nord, le 11 janvier 2023, après l'attaque au couteau qui a fait sept blessés.

Des policiers à la gare du Nord, le 11 janvier 2023, après l'attaque au couteau qui a fait sept blessés. - JULIEN DE ROSA / AFP

Une information judiciaire du chef de tentatives d'assassinats a été ouverte ce dimanche par le parquet de Paris.

L'homme soupçonné d'avoir blessé sept personnes en gare du Nord mercredi midi a été mis en examen pour tentatives d'assassinats et placé en détention provisoire ce dimanche soir, a appris l'AFP de source judiciaire. Une information judiciaire avait été ouverte ce matin par le parquet de Paris.

Les investigations à venir devraient, entre autres, se pencher sur d'éventuels troubles psychiatriques.

Les raisons encore indéterminées

Le suspect est mis en cause dans l'attaque qui a blessé sept personnes, dont l'une grièvement, avec un crochet métallique. Les faits se sont déroulés mercredi matin, vers 6h45 en gare du Nord.

Dans un communiqué publié mercredi, la procureure de Paris Laure Beccuau avait indiqué que cet homme s'était "soudainement mis, sans raison apparente à ce stade, à frapper une première victime avec son arme, victime à laquelle il a asséné une vingtaine de coups" avec un "crochet métallique".

Au total, sept personnes ont été blessées: deux hommes de 41 ans et 36 ans, un policier de 46 ans affecté à la Police aux frontières (PAF) de la gare du Nord et trois femmes de 40, 47, et 53 ans, mais aussi un homme de 53 ans, qui avait quitté la gare après l'agression, et qui a été identifié par la suite par les enquêteurs.

Lors de son interpellation, le suspect a été touché deux fois au thorax et une fois au bras après qu'un policier de la PAF, en uniforme et en service, et un autre de la brigade des réseaux franciliens (BRF), en civil et hors service, qui se trouvaient sur les lieux au moment des faits ont ouvert le feu. Grièvement blessé, la garde à vue du du mis en cause avait dû être levée en raison de son état de santé. Elle avait repris samedi avant d'être levée dimanche en fin de matinée.

Son identité pas encore formellement établie

L'identité du mis en cause n'est pas encore établie précisément. Il est "enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet", avait indiqué Laure Beccuau mercredi, précisant qu'il "pourrait" être né en Algérie ou en Libye.

Le mis en cause se dit de nationalité algérienne et âgé de 31 ans, selon le parquet de Paris. Il est connu pour des faits de "violation de domicile, de vol et de rébellion commis entre 2019 et 2021, et serait sous le coup de deux obligations de quitter le territoire français, en 2020 et en septembre 2022, toujours selon le parquet.

Une source policière avait pour sa part affirmé qu'il s'agissait d'un Libyen né en 2000 sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, qui ne pouvait être mise en oeuvre en raison de l'instabilité qui règne en Libye.

J.V. avec AFP