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Amende avec sursis pour un agent après l'interpellation d'une femme en gare d'Aulnay-sous-Bois

"J'ai entendu deux détonations": un homme armé abattu par la sureté ferroviaire dans le Val-d'Oise

"J'ai entendu deux détonations": un homme armé abattu par la sureté ferroviaire dans le Val-d'Oise - Christophe ARCHAMBAULT / AFP

La femme interpellée à l'époque a également été reconnue coupable de rébellion et d'outrage sur les agents.

Un agent de la sûreté ferroviaire a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Bobigny pour violences sur une femme enceinte, dont l'interpellation en juin 2020 en gare d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avait été diffusée sur les réseaux sociaux.

Cet agent de la SNCF a écopé de 90 jours-amende à 10 euros, avec sursis, pour des violences n'excédant pas 8 jours d'incapacité totale de travail (ITT) par personne dépositaire de l'autorité publique.

Il s'agit de "faits isolés" mais cette "perte de sang-froid" nuit à "l'exemplarité" que sa mission impose à l'auteur des faits, a souligné le tribunal.

Il est "probable" que la jeune femme ait eu l'intention de quitter la gare comme demandé, malgré sa "mauvaise volonté", mais cette situation ne justifie pas le recours de la force, a-t-il estimé.

La femme enceinte également condamnée

Agée de 23 ans à l'époque des faits et alors enceinte de sept mois, celle-ci a de son côté été reconnue coupable de rébellion et d'outrage sur les agents. Le tribunal l'a condamnée à la même peine de jours-amende, également assortie du sursis.

Elle a en revanche été relaxée des faits de violences, le tribunal n'arrivant pas "à déterminer avec certitude" la nature des gestes reprochés.

"Cette décision révèle une nouvelle fois les mensonges de personnes dépositaires de l'autorité publique", a réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Arié Alimi, estimant qu'elle venait consolider "la jurisprudence en matière de violence policière".

Le tribunal a par ailleurs relaxé le conjoint de cette usagère, initialement poursuivi pour rébellion.

Sur la vidéo prise par des voyageurs et postée sur les réseaux sociaux, on voit notamment dans la gare la jeune femme, plaquée au sol et menottée, hurler de faire attention "à (son) ventre".

Elle "venait d'être verbalisée à trois reprises" et son comportement était devenu "agressif" quand les agents lui avaient demandé de quitter les lieux, avait expliqué la SNCF, déplorant une vidéo ne montrant que la fin de l'intervention.

La jeune femme devra en outre régler plus de 8.500 euros à la SNCF, constituée partie civile.

A. La. avec AFP