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Affaire Matzneff: Anne Hidalgo se dit "écœurée" après la démission de son adjoint Christophe Girard

Anne Hidalgo lors de la cérémonie célébrant l'appel du 18 juin au Mont-Valérien

Anne Hidalgo lors de la cérémonie célébrant l'appel du 18 juin au Mont-Valérien - Ludovic MARIN / POOL / AFP

La maire de Paris déplore le départ de son adjoint, critiqué pour ses liens avec l'écrivain accusé de pédophilie. Si l'élue lui réaffirme son soutien, les écologistes saluent une "décision responsable".

Anne Hidalgo est amère. Elle ne digère pas la démission ce jeudi de son adjoint à la Culture Christophe Girard, dont des élus écologistes du Conseil de Paris demandaient la suspension en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff, l'écrivain accusé de pédophilie. Mercredi, dans les colonnes du Parisien, elle réaffirmait tout son soutien à son adjoint. Ce jeudi soir, l'édile a fait de même et se dit "écœurée" de vivre dans une démocratie où "le droit est piétiné par la rumeur, les amalgames et les soupçons".

"Un non-sujet" pour Anne Hidalgo

Christophe Girard a officialisé sa décision par l'intermédiaire d'un communiqué publié ce jeudi en fin d'après-midi. "J'ai 64 ans, une vie de famille épanouie et de nombreux engagements culturels, politique et associatifs, et n'ai nullement envie de pourrir ma vie plus longtemps et de m'emmerder à me justifier en permanence pour quelque chose qui n'existe pas", écrit-il.

Entendu comme témoin dans l'affaire Matzneff, dans laquelle une enquête pour "viols sur mineurs" a été ouverte, Christophe Girard n'était "visé par aucune plainte", insistait mercredi Anne Hidalgo. L'édile considérait même les demandes de suspension comme un "non-sujet". Mais selon nos informations, l'adjoint était quant à lui très secoué par la manifestation demandant son départ, ce jeudi midi, devant l'Hôtel de ville et par les accusations sur les réseaux sociaux.

"Politiquement intenable"

Les écologistes ont "pris acte" de la décision de Christophe Girard, expliquent-ils sur Twitter. Ils estiment que la situation devenait "politiquement intenable".

"Le monde d’aujourd’hui n’est plus le monde d’hier, au regard de l’ampleur des luttes féministes et à l’heure de la libération de la parole des femmes et des enfants, les citoyen.ne.s attendent de leurs responsables politiques de l’exemplarité, estiment les élus écologistes."

Ils soulignent enfin que cette décision "personnelle" était "la seule décision responsable".

Barthélémy Bolo avec Florian Bouhot