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À Paris, plusieurs milliers de manifestants se mobilisent contre l'extrême droite

Ce samedi, une manifestation a réuni 3000 personnes, selon les forces de l'ordre, contre "l'extrême droite et le racisme".

Quelques 3000 manifestants, selon la préfecture de police de Paris, ont participé samedi dans la capitale à un défilé "contre l'extrême droite et le racisme", rejetant en autres les discours du polémiste Éric Zemmour.

Très encadré par les forces de l'ordre, le défilé a été émaillé d'incidents sporadiques après son départ du quartier de Menilmontant (20e arrondissement). En début de manifestation, des projectiles, récupérés notamment sur un chantier, ont été lancés en direction des forces de l'ordre qui ont riposté avec du gaz lacrymogène, sans faire de blessé, selon une source policière. Le reste de la manifestation s'est déroulé sans accroc.

"On est là pour s'élever contre l'idéologie de Zemmour digne du IIIe Reich et dont la montée est en partie à mettre sur le compte de la position médiatique", a déclaré un manifestant de 34 ans, Franck, refusant de donner son nom.

"Zemmour veut renvoyer des enfants d'immigrés nés comme moi en France, mais je suis français tout autant que lui, voilà pourquoi je manifeste", a-t-il ajouté.

"Faire bloc contre le fascisme et l'islamophobie"

Sur la banderole de tête, on lisait "faire bloc contre le fascisme et l'islamophobie". Dans le cortège, comptant dans ses rangs des membres de l'utlra-gauche, on scandait "Etat, police, fascisme, on n'en veut pas", "anti-capitalisme" ou "la police mutile, la justice aquitte".

Une manifestante de 18 ans a déclaré à l'AFP, anonymement: "Si on a Le Pen-Zemmour au second tour (de la présidentielle), je quitte la France, ça deviendrait vraiment invivable pour des gens de couleur comme moi".

Comme d'autres dans le cortège, elle incriminait aussi la politique sanitaire du gouvernement: "Le fascisme c'est aussi ces privations de libertés liées au pass (sanitaire), on est de moins en moins libres, à devoir payer pour aller travailler ou sortir", critiquait la jeune femme, cependant vaccinée contre le Covid-19.

Le cortège -composés notamment d'"antifas" vêtus de noir- a été rejoint par une poignée de manifestants Gilets jaunes opposés au pass sanitaire.

E.H. avec AFP