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Paris: polémique sur le respect des gestes barrières dans des boîtes de nuit transformées en bar

Certaines images tournées au cours du week-end dans deux établissements nocturnes ont choqué. Si les gestes barrières n'étaient pas forcément respectés, les clubs concernés étaient légalement autorisés à ouvrir.

La majeure partie du monde de la nuit est encore en sommeil. En France, les boîtes de nuit n'ont pas encore été autorisées à sortir du confinement à cause du contexte sanitaire. Ce week-end, pourtant, des images tournées dans deux clubs parisiens et diffusées sur les réseaux sociaux laissent apparaître des individus ne respectant pas nécessairement les gestes barrières. Les deux établissements, le Raspoutine (8e arrondissement) et le Key Club (9e arrondissement), étaient légalement autorisés à accueillir du public, puisqu'ils s'étaient officiellement réorganisés en bar.

A l'intérieur, le protocole doit pourtant être le même que celui qui s'applique à un bar ou un restaurant. A la différence près que, pour s'y rendre, il est nécessaire de réserver une table. Il est également impératif d'être masqué pour se déplacer dans l'établissement.

Il est possible d'ôter son masque à table ou encore de commander un verre au bar à condition de respecter un mètre de distance avec son voisin. Le dancefloor est pour sa part fermé. A l'instar des bars, les clubs parisiens doivent fermer leurs portes à 2 heures du matin.

Une dizaine d'établissements transformés en bar

"Certains (établissements) ont décidé de rouvrir contre vents et marées en respectant certaines règles", constate David Zenouda, représentant de l'UMIH, l'Union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie.

"Tout ça vient d'une demande de la clientèle (...), poursuit l'intéressé. Ça vient également d'une frustration de certains propriétaires qui ne peuvent pas accueillir leurs clients, et puis d'un besoin économique.

Une dizaine d'établissements nocturnes ont opté pour ce passage au format bar à Paris et ont ainsi pu rouvrir leurs portes, a appris BFMTV.

Mais dans l'ensemble, le secteur de la vie nocturne est à l'agonie depuis le confiment. "On a la crainte que beaucoup d'établissements ne se relèveront pas parce qu'on a aucune perspective d'ouverture pour les discothèques, assure David Zenouda. On parle de 2021. C'est pratiquement le dépôt de bilan assuré pour la majorité d'entre elles".

Igor Sahiri avec Florian Bouhot