À l'aéroport de Roissy, la tension monte entre les emballeurs de valises agréés et les "clandestins"
Imposant rouleau de film plastique à la main, les "emballeurs clandestins" ne sont pas très compliqués à repérer à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle. Ils proposent la même prestation que les vendeurs agréés: sécuriser les bagages. "C'est juste que nous, on le fait à la main, c'est tout", affirme l'un d'eux.
Les prix sont négociables. Pour le client qui vient de se présenter face à cet "emballeur clandestin", ce sera 10 euros la valise. En espèces. Dernière hésitation du client avant de procéder à la transaction: "C'est sûr au moins? Il n'y a pas de problèmes d'assurance?" "Non, non, non", lui rétorque-t-on.
Pourtant, tout bagage emballé clandestinement peut être refusé par la compagnie aérienne ou par les bagagistes.
"Ils nous volent des clients"
Cette concurrence des "emballeurs clandestins" agace la société Bag Wrap, seule entreprise de l'aéroport autorisée à enrober les valises d'un film à l'aide d'une machine.
"On perd de l'argent à cause d'eux parce qu'ils nous volent des clients", soupire Wiy Anda, polo orange siglé Bag Wrap sur le dos.
Au point où le ton peut parfois monter entre les deux parties. "On assiste à des bagarres", assure cette dernière au micro de BFMTV. Une de ses collègues n'est d'ailleurs pas passée loin de se retrouver mêlée à un conflit. "Ils cherchent vraiment", souffle-t-elle.
L'an dernier, un salarié de Bag Wrap a porté plainte après avoir subi l'agression d'un "emballeur clandestin".