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850.000 euros de factures non payées par la région dans les lycées d'Île-de-France

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France.

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France. - CLEMENT MAHOUDEAU © 2019 AFP

Certaines de ces factures non payées, qui concernent des livraisons de mobilier de bureau et de matériel informatique, remontent à 2019.

Une centaine de factures pour des fournitures dans les lycées d'Ile-de-France, remontant pour certaines à 2019, n'ont toujours pas été acquittées par la région. L'opposition y voit un symptôme des "choix de gestion désastreux" de la présidence de Valérie Pécresse. Le montant total de ces factures, qui concerne des livraisons de mobilier de bureau ou de matériel informatique, dépasse les 850.000 euros.

Un protocole d'accord avec l'Union des groupements d'achats publics (UGAP, la centrale d'achat publique utilisée par la Région pour commander le matériel scolaire) devait être validé en conseil régional le 28 mars pour solder 114 factures remontant aux exercices 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023 toujours en attente de paiement.

Mais le dossier a été retiré "à la dernière minute" car l'UGAP "voulait revoir la rédaction du protocole", explique l'entourage de la présidente Valérie Pécresse à l'AFP.

La faute au Covid?

La région n'a pas encore réglé ces factures car elle n'a pas reçu les bons de livraison en bonne et due forme, explique la même source.

Dans le rapport, la première région de France explique notamment ces "dysfonctionnements" par la crise sanitaire du Covid-19, qui "a perturbé les organisations, à la fois de la Région et des prestataires, sur la traçabilité des livraisons et leur réception".

Elle cite pour exemples l'"absence de personnel pour réceptionner", un "défaut de personnel habilité à signer" ou une "disparition du bon de livraison" pendant cette période.

La partie émergée de l'iceberg

Mais pour l'opposition communiste, c'est un exemple des "choix de gestion désastreux" de Valérie Pécresse qui a "supprimé des postes et restructuré huit fois les services dédiés aux lycées" depuis sa première élection en 2015.

Pour le groupe communiste, ces factures impayées ne sont "que la partie émergée de l'iceberg", parmi des milliers d'autres concernant des travaux ou des fournitures en souffrance.

L'entourage de Valérie Pécresse dénonce une "instrumentalisation" du protocole avec l'UGAP: "Tout ce que les lycées ont commandé a été livré", insiste-t-on.

IM avec AFP