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Surveillant agressé à la prison de Condé-sur-Sarthe: la garde à vue du détenu levée pour "incompatibilité médicale"

La prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) le 5 octobre 2021

La prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) le 5 octobre 2021 - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP

L'homme était parvenu à dissimuler dans sa bouche une paire de ciseaux, et a poignardé à quatre reprises le surveillant dans le dos. Ce dernier a reçu une incapacité totale de travail de cinq jours.

Alors qu'un surveillant de la prison de Condé-sur-Sarthe a été agressé ce lundi par un détenu au sein de l'établissement pénitentiaire de l'Orne, la procureure de la République d'Alençon a annoncé ce mercredi que la garde à vue du mis en cause a été levée.

"Cette mesure a été levée en raison d’une incompatibilité médicale", indique la procureure de la République d'Alençon dans un communiqué.

Le fonctionnaire devait se rendre dans la cellule du prisonnier afin de le conduire, à sa demande, à la bibliothèque du centre pénitentiaire.

Des agents blessés

Tout juste informé de la prolongation de son placement au quartier d'isolement - un secteur réservé aux détenus jugés dangereux pour les autres prisonniers ou pour les surveillants - le prisonnier avait manifesté, un peu plus tôt, son mécontentement.

L'homme était parvenu à dissimuler dans sa bouche une paire de ciseaux, et a poignardé à quatre reprises le surveillant dans le dos. Deux autres surveillants ont été blessés - l'un au genou l'autre au dos - en tentant de le maîtriser.

"Il résulte de cette agression une incapacité totale de travail de cinq jours. Lors de la maîtrise de l’individu, deux autres surveillants pénitentiaires ont été blessés, chacun d’eux présentant une incapacité totale de travail de deux jours", précise la procureure.

Le détenu - condamné pour meurtre et fiché DPS (détenu particulièrement surveillé) selon les informations de BFMTV - avait été immédiatement conduit au quartier disciplinaire avant d'être transporté au commissariat d'Alençon et placé en garde à vue.

"On aimerait que les effectifs supplémentaires qu'on nous a promis en 2019 arrivent enfin, et que les gradés soient équipés de pistolet à impulsion électrique" pour travailler dans cet établissement pénitentiaire, théâtre de nombreux actes de violences, avait souligné Kevin Gripon, secrétaire FO pénitentiaire à Condé-sur-Sarthe, contacté par BFMTV.com.

Les investigations "diligentées par les services de police" se poursuivent, selon les services de la procureure de la République d'Alençon.

Alixan Lavorel