Seine-Maritime: la saison de la pêche à la coquille Saint-Jacques s'achève sur un bilan mitigé

Au Tréport, pêcheurs et poissonniers déplorent une saison mitigée, après une année exceptionnelle l'année dernière. La qualité des coquilles n'était pas au rendez-vous.

La saison de la pêche à la coquille Saint-Jacques s’est conclu jeudi 21 mars en baie de Seine. Après cinq mois, les pêcheurs font part d'un bilan mitigé, notamment au Tréport (Seine-Maritime).

"Il y a eu des périodes de mauvais temps. Il y a eu des apports conséquents, forcément, ça entraîne un fléchissement des prix, des cours", indique Olivier Becquet, gérant de la coopérative des Artisans pêcheurs associés du Tréport, au micro de BFM Normandie.

"Il y a eu des moments où la coquille était à 1 euro 80, ce qui est quand même assez aberrant", regrette-t-il.

Une coquille "moins belle que d'habitude"

Les pêcheurs du Tréport, comme Baptiste Montassine, font part d'une saison "bonne", jusqu'à la fin des fêtes de fin d'année". "Après, quand on a passé les fêtes au 1er janvier, ils ont fermé la zone des éoliennes, c'était là où on travaillait... On a essayé de faire autre chose mais pas possible, donc on est retourné aux coquilles mais on n'était pas satisfaits vraiment", regrette-t-il.

Tous les professionnels du secteur constatent une pêche difficile, notamment les poissonniers qui ont pour habitude de se fournir directement auprès des marins pêcheurs du Tréport. L'un d'entre eux, Clément Mabille, mentionne une saison "plus compliquée que les années passées".

"Moins de coquilles et la qualité, comparée à d'habitude, on voit qu'il y a eu une baisse. On ne sait pas pourquoi mais elle est moins belle que d'habitude la coquille. Après les rendements, on est moins bien aussi, moins grosses. Les prix se sont maintenus jusqu'à Noël et après ils ont bien chuté", ajoute le poissonnier.

La pêche à la coquille Saint-Jacques s'était ouverte le 1er octobre dernier. Si la saison dernière avait battu tous les records, avec plus de 43.000 tonnes de coquilles Saint-Jacques pêchées entre octobre et mai, les attentes avaient été revues à la baisse cette année.

Les marins-pêcheurs de la baie de Seine sont inquiets pour le futur, notamment à cause de la multiplication des parcs éoliens en mer. Ces derniers réduisent significativement leurs zones de pêche.

Dimitri Niel, avec Marine Langlois