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Rouen: près de 200 agriculteurs réunis devant la cité administrative, une dizaine de bennes de terre déversées

Peu après 20 heures, un cortège de 80 tracteurs s’est stationné devant la cité administrative de Rouen ce mardi 23 janvier. Ils ont déversé une dizaine de bennes de terre.

La grogne s'étend. Près de 200 agriculteurs normands ont mené une action choc nocturne ce mardi 23 janvier à Rouen (Seine-Maritime). Peu après 20 heures, un cortège de 80 tracteurs, partis de Barentin, s’est positionné devant la cité administrative où les protestataires ont déversé une dizaine de bennes remplies de terre et gravats.

"C'est une suite logique"

"Ce soir c’est une suite logique de la montée en température du monde agricole car depuis le mois de septembre, on a l’impression de peut-être être écoutés, mais en tout cas pas entendu", rapporte Bruno Ledru, agriculteur et président de la FNSEA de la Seine-Maritime au micro de BFM Normandie.

Les agriculteurs normands avaient mené une première action en septembre dernier devant la préfecture de Rouen. Ils avaient également retourné les panneaux des communes en protestation avec la politique agricole actuelle, une action symbolique menée au niveau national.

Ce mardi soir, les agriculteurs ont souhaité faire entendre à nouveau leur colère en menant cette action. Ils ont été acclamés par la foule présente sur place.

Les revendications de ces derniers sont multiples: ils réclament notamment une simplification des normes européennes en vigueur et fustigent la hausse des coûts de production.

Des actions dans l'Eure et au Havre

"Qu’est-ce qu’on veut faire de nous demain, qu’est-ce qu’on veut produire chez nous demain", s’interroge Bruno Ledru face à la hausse des prix des matières premières.

Le président de la FNSEA 76 dénonce aussi une "surcharge administrative" qui "décourage du métier au-delà de partie financière".

"Au bout d’un moment, il faut agir", affirme Bruno Ledru précisant qu’une action a mobilisé une centaine d’agriculteurs au Havre. "Nos collègues de l’Eure ont fait trois manifestations où ils ont été 300 à 400 donc c’est un mouvement assez suivi."

Tristan Rickli avec Charlotte Lesage