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Orne: plus de 200 salariés de la chocolaterie Cémoi en grève, une première en 20 ans

La production de l'usine Cémoi de Tinchebray-Bocage est totalement à l'arrêt depuis ce week-end. Les salariés sont en grève pour réclamer une augmentation des salaires.

Depuis dimanche, plus aucune tablette de chocolat Cémoi n'est produite à Tinchebray-Bocage dans l'Orne. Les salariés ont stoppé le travail. Sur les plus de 200 salariés du site ornais, seuls sept cadres sont restés à l'intérieur du site.

C’est la première fois en 20 ans que les équipes font grève. Et pour cause, ils ne parviennent pas à faire accepter à leur direction une revalorisation des salaires. Leur demande d’augmentation générale de 8% reste lettre morte.

"Notre site est un site où les gens sont impliqués dans leur travail. Malheureusement, aujourd'hui, le fruit de notre travail ne permet plus de payer les factures, dans une conjoncture d'inflation importante où l'alimentation pèse de plus en plus lourd", explique Cédric Blanchet, représentant CFTC, au micro de BFM Normandie.

Un autre site rejoint le mouvement

Le mouvement de grève a été entamé "par des collègues du week-end", précise ce dernier. "Derrière, l'ensemble des salariés s'est mobilisé pour faire entendre ses revendications".

Interrogée par BFM Normandie, la direction de Tinchebray-Bocage n'a pas souhaité répondre.

Ce mardi, un autre site du chocolatier Cémoi, celui de Villeneuve-d'Ascq (Nord) a annoncé rejoindre la mobilisation. Les salariés grévistes annoncent poursuivre leur mobilisation tant que leur direction ne donnera pas suite à leur demande.

Aubert Guinamard et Alicia Foricher