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Meurtre dans le Calvados: deux femmes condamnées à vingt et vingt-cinq ans de réclusion

La balance de la Justice (illustration)

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Johanna Dolmy et Cataline Regnier comparaissaient depuis mercredi pour le meurtre de Marco Lesieur dans la nuit du 21 au 22 septembre 2019.

Deux femmes ont été condamnées ce vendredi par la cour d'assises du Calvados, pour le meurtre à Trouville en 2019 d'un homme à coups de couteau et d'ustensiles de cuisine, à 20 et 25 ans de réclusion criminelle.

La cour d'assises a en partie suivi les réquisitions de l'avocat général, Patrice Lemonnier, qui avait requis plus tôt dans la journée 22 et 25 ans à l'encontre respectivement de Johanna Dolmy et Cataline Regnier.

Les deux femmes comparaissaient depuis mercredi pour le meurtre de Marco Lesieur dans la nuit du 21 au 22 septembre 2019.

Déchaînement de violence

Hébergées gratuitement depuis dix jours chez cet un habitant de Trouville-sur-mer, rencontré par hasard et qui connaissait des problèmes d'alcool, elles s'étaient laissées aller à un déchaînement de violence.

Johanna Dolmy avait commencé par lui asséner de nombreux coups de poêle de cuisson au visage et au crâne, provoquant des hémorragies cérébrales.

Cataline Regnier a ensuite poignardé Marco Lesieur une vingtaine de fois au cou et au crâne, provoquant son décès en perforant sa carotide avec un deuxième couteau, le premier ayant perdu sa lame.

"Meurtre par procuration"

Le mobile du crime n'a pas pu être clairement établi. Ont été un temps évoqués la jalousie, une agression sexuelle par la victime ou l'accaparement de son appartement.

Et, selon un expert psychiatre, il s'agirait d'un "meurtre par procuration" dû à la violence latente au sein du couple formé par les deux femmes.

"La différence de quantum n'est pas choquante", a réagi auprès de l'Agence France-Presse (AFP) l'avocat de la famille de la victime, Me Sébastien Revel, estimant la décision "bonne, équilibrée". "Elle reflète leurs perspectives d'évolution, le travail réalisé par l'une et pas par l'autre" a-t-il poursuivi.

"Soulagés"

"Ça ne leur rendra pas Marco mais ils sont satisfaits, soulagés et souhaitent pouvoir en rester là", a-t-il conclu.

L'avocat général Patrice Lemonnier a assuré à l'AFP qu'il ne ferait pas appel de ce verdict.

Pas plus que l'avocate de Johanna Dolmy, Me Sandra Gosselin: "On ne fait pas appel, c'est une peine logique, l'attitude de ma cliente en détention et à l'audience, l'empathie qu'elle a pu manifester motivent l'écart de décision".

F.B. avec AFP