Le moustique tigre désormais implanté en Normandie, seule région française épargnée jusqu'à présent

L'Agence régionale de santé de Normandie a annoncé avoir découvert l'implantation du moustique tigre dans la région à la suite d'analyses réalisées en 2023.

Le moustique tigre a conquis l'Hexagone. Dans un communiqué publié le mardi 19 mars, l'Agence régionale de santé de Normandie a dévoilé avoir détecté une implantation de l'insecte dans la région.

"À la suite d’une prospection de terrain menée en septembre 2023, l’ARS confirme l’implantation pour la première fois de ce moustique en Normandie, sur le département de la Seine-Maritime", écrit l'agence dans son communiqué.

Selon l'organe de santé publique, l'implantation du moustique tigre en Seine-Maritime signifie donc que l'insecte est désormais implanté dans toutes les régions de la France métropolitaine.

"Le moustique tigre a ainsi accéléré sa progression sur le territoire national ces dernières années (...). La Normandie était jusqu’alors la dernière région de France métropolitaine dans laquelle le moustique n’était pas implanté", décrit l'ARS de Normandie dans son communiqué.

Pas de "transmission locale de maladie" en Normandie

L'agence profite de cette découverte pour rappeler que "cette espèce de moustique est par ailleurs un vecteur potentiel de virus comme ceux de la dengue, du Zika ou du chikungunya."

Le moustique tigre, un danger pour notre santé?

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Et si à ce jour, "aucune transmission locale de maladie liée à ce moustique n’a été constatée en Normandie", l'ARS se veut proactive en demandant à la population de mettre en pratique des gestes simples pour éviter la prolifération de l'insecte au retour du printemps.

"Par des gestes simples, il est possible de lutter contre la prolifération du moustique en supprimant tous les endroits et objets pouvant contenir de l’eau stagnante. Si les récipients ne peuvent pas être vidés, l’accès à l’eau doit être supprimé en installant par exemple des moustiquaires sur les cuves d’eau de pluie, du sable dans les coupelles de fleurs, en curant les gouttières ainsi que les regards d’évacuation", précise l'ARS.

"Ces pratiques sont indispensables pour éviter ou freiner le développement de cet insecte", selon l'agence, qui communique aussi sur des recommandations aux voyageurs ayant prévu de partir "dans une zone où des cas de dengue, zika ou chikungunya ont été signalés".

L'agence demander d'éviter de se faire piquer au retour en métropole: "en effet, si vous êtes infecté et qu'un moustique de type Aedes vous pique, il peut devenir vecteur du virus et contaminer une autre personne de votre entourage en la piquant."

"Consultez un médecin en cas de symptômes évocateurs de type douleurs articulaires/musculaires, maux de tête, éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite apparaissant 10 jours après la date de votre retour.", recommande enfin l'ARS Normandie.

Alexis Lalemant Journaliste