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Kakis, kiwis... des fruits exotiques cultivés en Normandie avec la hausse des températures

Depuis 2021, les températures ont augmenté de 1,8°C en moyenne dans la région. Une hausse des températures qui oblige les agriculteurs à se renouveller.

La Normandie, terre fertile pour les fruits exotiques. Avec le réchauffement climatique de ces dernières années, de nouveaux fruits vont faire leur apparition dans les champs normands: kakis, kiwis ou encore des nashis.

Dans l'Eure, Jean-Baptiste Jacob en a fait sa spécialité. "Là j'ai deux rangs de kakis. Sur la gauche, j'ai les nashis, des poires japonaises", explique le cultivateur de fruits exotiques à Saint-Vincent-du-Boulay au micro de BFM Normandie.

Une adaptation au changement climatique

Pour l'agriculteur, ce changement vient d'une volonté d'adapter les vergers au réchauffement climatique.

"Le changement climatique nous donne l'opportunité de développer ces espèces-là. Les kiwis ont besoin de chaleur et on arrive à avoir des étés beaucoup plus chauds qu'avant et plus fréquemment. Ce sont des circonstances qui plaisent à ces cultures-là", précise Jean-Baptiste Jacob.

"Les arbres de nashis se développent très bien et on fait une très bonne floraison", se félicite l'agriculteur.

Mais pour d'autres variétés, il faudra encore attendre un peu. "Les kakis viennent de faire leur feuille, c'est encore loin d'être garanti qu'ils aient des fruits cette année car on est encore au début de la production de l'arbre. Il doit continuer de grandir pour donner ses fruits", admet-il.

Un phénomène grandissant

Avec des températures qui ont augmenté de 1,8 °C depuis 2021, ces cultures se multiplient dans la région.

"La production est en train de changer. Ça va continuer, certainement pas de façon linéaire, mais cela risque d'être plus rapide que ça ne l'a été jusqu'à présent", explique Isabelle Gattin, directrice de l'unité de recherche Aghyle de l'institut polytechnique UniLaSalle de Rouen.

Et d'ajouter : "On a déjà des modifications au niveau des mélanges prairiaux, des modifications dans la longueur des rotations des cultures".

Dans les prochaines années, des pêches, des abricots et même des vignes pourraient faire leur apparition dans les cultures normandes. Pour le moment, la région en compte déjà 54 hectares.

Parissa Javanshir et Maxime Maillet avec Martin Regley