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"Je suis sûre qu'il s'est fait agresser": la femme du principal d'un collège retrouvé mort à Lisieux témoigne

Au micro de BFMTV, Jeanne Mailhos Vitel, la femme d'un principal de collège retrouvé mort dans son établissement à Lisieux, estime que son mari a été agressé. "Il y avait de la lumière dans une fenêtre du collège, donc il y a eu une intrusion", explique-t-elle.

Que s'est-il passé dans l'enceinte du collège Pierre-Simon de Laplace à Lisieux ce vendredi matin? Il était environ 7h00 lorsque Stéphane Vitel, le principal de l'établissement de 48 ans, a été retrouvé mort après que l'alarme a été déclenchée.

"Il ne serait pas allé dans son collège à 6h45 le 11 août s'il n'y avait pas eu une alarme", explique à BFMTV la femme de la victime, Jeanne Mailhos Vitel.

"Il y est allé une première fois, il avait oublié son portable. Il est revenu, il a dit qu'il y avait une porte grande ouverte. Il est reparti avec son portable", raconte-t-elle, encore sous le choc.

"J'ai donné toutes mes forces pour le faire revenir"

"On trouvait que c'était long. Ma fille s'impatientait elle est allée voir et elle l'a trouvé étalé par terre... alors elle est sortie en hurlant 'il est par terre il est par terre !'" poursuit la femme de Stéphane Vitel.

Une fois dans l'établissement, elle croit remarquer un coup à la tête de son époux. "Ses lunettes n'étaient pas juste à côté de lui, elles étaient plus loin par terre." L'épouse de Stéphane Vitel pratique rapidement un massage cardiaque: "J'ai donné toutes mes forces pour le faire revenir mais j'ai pas réussi."

"Il faisait des semaines de 70 heures"

"Je suis sûre qu'il s'est fait agresser", affirme Jeanne Mailhos Vitel, expliquant également avoir vu une voiture "partir en trombe" avant d'entrer dans le collège. "Il y avait de la lumière dans une fenêtre du collège, donc il y a eu une intrusion."

Pour évoquer son mari mort, Jeanne Mailhos Vitel décrit un homme entièrement dévoué à son collège, à ses professeurs et ses élèves. "Il était tellement engagé pour que les enfants réussissent. Il faisait des semaines de 70 heures. Il était tout le temps dans les couloirs dans la cour à chaque récré", se rappelle-t-elle.

Vincent Gautier