BFM Normandie
Normandie

Incendie des immeubles "Verre et Acier" à Rouen: l'évacuation des déchets débutera "dans les prochains jours"

Un incendie à Rouen le 30 septembre 2023.

Un incendie à Rouen le 30 septembre 2023. - Aktua/BFM Normandie

Les travaux d'extraction et de déblaiement se poursuivront jusqu'à l'été, selon la municipalité. Toujours peu rassurés sur la question de l'amiante, les riverains craignent également d'importantes nuisances sonores.

Les habitants du quartier Saint-Julien, à Rouen, se souviennent comme si c'était hier de ce 30 septembre 2023. Ce soir-là, deux immeubles "Verre et Acier", désaffectés et amiantés, partaient en fumée et s'écroulaient.

Depuis, des tonnes de gravats et de déchets jonchent le sol. Comme le calendrier fixé le prévoyait, leur évacuation débutera "dans les prochains jours". C'est ce qu'a promis Nicolas Mayer-Rossignol, le maire socialiste de Rouen, sur Twitter (rebaptisé X) mercredi 10 janvier.

La veille, l'édile a reçu au sein d'une école du quartier les riverains de Saint-Julien, avec l'idée de leur proposer un point d'étape. Cet établissement, rattaché au groupe scolaire Les Pépinières-Saint-Julien, avait été nettoyé de fond en comble après le sinistre et n'avait pu rouvrir qu'en décembre.

Aucune trace d'amiante détectée

Nicolas Mayer-Rossignol a tablé devant ses administrés sur une fin des travaux "durant l'été". L'extraction des gravats s'étirera en principe jusqu'à avril, avant une restitution du foncier en juin, précise Paris-Normandie.

L'entreprise Demosten a été retenue le bailleur social Rouen Habitat pour mener les travaux. Cette nouvelle étape du chantier fait suite à la pose d'un surfactant sur les décombres, lequel permet "de limiter drastiquement la propagation éventuelle de fibres dans l’air".

Et si la ville de Rouen précise qu'aucune trace d'amiante n'a été relevée dans l'air depuis le début des mesures, cela n'éteint pas les questionnements des habitants.

Un bruit "infernal" pendant six mois?

Ils font écho à ceux que l'on pouvait lire dans une pétition lancée un mois après le sinistre et portent notamment sur l'évacuation des déchets, ou encore le démontage et le désamiantage des immeubles restants.

Autre motif d'interrogation: les nuisances sonores prévues dans les prochains mois. Dans des propos cités par nos confrères, la société Demosten assure un "maximum" de 15 rotations de camions par jour via la rue Parmentier, pour extraire quelque 2.000 tonnes de déchets amiantés.

Quant aux brumisateurs qui vont être déployés, nécessaires lorsque les gravats seront remués et le surfactant affaibli, ils tourneront sans arrêt jusqu'à la fin des travaux. Les riverains craignent six mois d'un bruit "infernal".

De ce point de vue, l'entreprise assure que leurs remarques sont prises en considération, et que les appareils auront une portée plus faible que la fois précédente.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions