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Eure: le département retenu pour expérimenter le versement du RSA en contrepartie d'une activité

La réforme prévoit un versement de l'allocation en contrepartie d'une activité de 15 à 20 heures par semaine. L'Eure fait partie des 19 départements retenus pour cette expérimentation.

L'Eure comme galop d'essai. Le département fait partie des 19 retenus par le ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion pour expérimenter la nouvelle formule du RSA dès 2023.

Une formule qui vise à renforcer l'accompagnement des bénéficiaires du revenu de solidarité active. Les allocataires pourront désormais recevoir le RSA en contrepartie de 15 à 20h d'activité travaillées par semaine.

Un contexte économique favorable

Avec un taux de chômage à 8,1%, le plus bas depuis 2019, l'Eure se trouve dans un contexte économique favorable à cette expérimentation. Le département n'a pas encore précisé combien d'allocataires feraient partie de cet essai, mais ils sont environ 13.000 à recevoir le RSA dans le département, rappellent nos confrères de France Bleu.

En tout, ce sont 30.000 personnes parmi les 19 départements retenus qui seront concernées par l'expérimentation. Une réunion avec l'Etat doit avoir lieu début janvier.

"Les prochaines semaines marqueront la finalisation du cahier des charges de l’accompagnement rénové, qui sera testé en 2023 sur leurs territoires pilotes", expliquait mardi le ministère du Travail dans un communiqué.

Cette réforme du RSA était une idée de campagne d'Emmanuel Macron formulée en mars dernier, lorsqu'il était candidat à sa réélection. Cette nouvelle façon de fonctionner doit permettre de favoriser le retour à l'emploi des allocataires, un point sur lequel le RSA faillait encore, rapportait un rapport de la Cour des comptes cet été.

Il expliquait notamment que le taux de retour à l’emploi des bénéficiaires n’était que de 3,9% par mois en 2019. Un niveau très inférieur à la moyenne des demandeurs d’emploi (8,2%).

Laurène Rocheteau