Des associations de cyclistes demandent un réaménagement du pont de Normandie, jugé trop dangereux

Le pont de Normandie ne satisfait pas les cyclistes. Ils demandent un réaménagement des pistes, aujourd'hui trop dangereuses.

Inauguré en 1995, le pont de Normandie est une prouesse technologique. Pourtant, son aménagement pour les cyclistes fait débat. Sur ce pont, implanté près de l'embouchure de la Seine, les vents peuvent aller jusqu'à 180km/h.

Un danger selon l'association française pour les véloroutes et les voies vertes. "On se retrouve dans le sens Le Havre-Honfleur à avoir des bourrasques de vent qui peuvent déporter vers les voies de circulation, ce qui est évidemment dangereux", explique Christelle Cubaud, vice-présidente de l'association, au micro de BFM Normandie.

L'actuelle piste cyclable sur le pont de Normandie. © BFM Normandie

Déplacer les bordures

Certains collectifs de cyclotourisme ont sollicité la CCI Seine-Estuaire, le gestionnaire de l’ouvrage, pour revoir l’aménagement des pistes. "Ce qu'on demande, c'est de déplacer la bordure pour créer un espace mixte piétons-vélos. La CCI se contente de se baser sur une étude dont elle refuse de nous fournir le contenu, qui d'après-eux, indique qu'il n'y a pas de solution technique", poursuit Christelle Cubaud.

Selon les documents du Journal officiel de la République française, le pont de Normandie n'est pas une autoroute, mais une route nationale. La loi LAURE, relative au réaménagement des voies hors agglomération, rentrerait donc en compte.

Obtenir les résultats de l'étude

L'article L228-3 du Code de l'environnement prévoit qu'à l'occasion des réaménagements des voies, les gestionnaires évaluent le besoin de réalisation d'un aménagement ou d'un itinéraire cyclable, ainsi que sa faisabilité technique et financière.

Cette évaluation doit alors être rendue publique dès sa finalisation. "Ce qu'on voudrait, c'est maintenant obtenir cette étude pour savoir ce qu'elle contient réellement".

Contactée par BFM Normandie, la CCI n'a pas donné suite à nos sollicitations.

Sven Geslin et Alicia Foricher