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Corps retrouvés dans un incendie près de Rouen: la piste du féminicide suivi d'un suicide privilégiée

Un homme et une femme ont été retrouvés morts samedi dernier dans un appartement incendié de Bois-Guillaume. La femme présentait des traces de blessures par arme blanche. L'autopsie a révélé qu'elle était morte avant l'incendie.

L'enquête continue après la mort de deux personnes dans un appartement de Bois-Guillaume (Seine-Maritime) samedi dernier. Les secours avaient été appelés initialement pour un incendie au dernier étage d'un immeuble de deux niveaux, avant de retrouver les deux cadavres.

À ce stade, la piste du féminicide suivi d'un suicide est privilégiée, a indiqué ce mercredi le parquet de Rouen à la suite des premières investigations et de l'autopsie. L'enquête ouverte pour homicides involontaires et confiée à la direction territoriale de la police judiciaire de Rouen, se poursuit.

Une importante plaie à la gorge

Selon le parquet, le premier corps correspondait à celui d'une femme de 47 ans, locataire de l'appartement. Elle est morte "d’une asphyxie par inhalation de sang, due à une importante plaie à la gorge notamment".

Le parquet ajoute que la femme présentait "des plaies au visage ainsi que des plaies de défense aux mains et aux bras. L’ensemble de ces plaies résultent de l’usage d’une arme blanche".

Enfin l'autopsie a révélé qu'elle ne présentait aucune trace de fumée dans ses poumons. La femme de 47 ans est donc morte avant le déclenchement de l'incendie.

Une plainte déposée récemment

Le deuxième corps est celui de son ex-concubin un homme de 36 ans. L'autopsie a conclu à une mort par asphyxie en lien avec l'inhalation de fumée provoquée par l'incendie.

"Il présentait en outre d’importantes plaies à la gorge, ainsi que des plaies au niveau des paumes des mains, peu profondes, dont il n’est pas exclu qu’elles soient des lésions de défense", précise le parquet.

L'homme était déjà connu des services de police pour des troubles psychiatriques et des faits de violences volontaires. Une plainte avait été déposée avant l'incendie par la seconde victime pour violences conjugales.

Selon un proche de leur entourage familial, les deux personnes avaient repris une vie commune quelques semaines avant l'incendie.

Le parquet n'exclut toutefois pas encore l'hypothèse de l'intervention d'une tiers personne dans cet incendie mortel.

Jasmine Bousquet avec Thibault Nadal