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Calvados: le recyclage de coquilles vides des Saint-Jacques coûte cher aux pêcheurs Normands

Les pêcheurs ont interdiction de remettre les coquilles vides de leurs Saint-Jacques à la mer. Ils sont donc obligés d'avoir recours à un prestataire.

Dorénavant à Port-en-Bessin-Huppain (Calvados) comme ailleurs, interdiction de remettre les coquilles vides des Saint-Jacques à la mer. Au quotidien, les pêcheurs remplissent des bacs et la société de collecte R'Pur vient les chercher en camion pour les recycler.

Une solution pas vraiment écologique pour vendeur. "Au final ça rajoute un transport alors que le plus écologique, c'était d'aller les mettre en mer. Ce qui vient de la mer retourne à la mer", indique Malvina Perrée, l'une d'elle sur notre antenne.

"Payer, mais pas payer autant"

Même si certaines communes paient une partie des frais, ce qui fait grincer les dents, c'est le prix: 7,50 euros à 10 euros par bac par jour, hors coût de traitement. "Eux après, ils retraitent ça. Moi, je veux bien qu'il y ait du personnel, mais il y a une matière première, après, ils refont des choses avec. Donc payer, mais pas payer autant", souligne Arnaud Perré, armateur du bateau Enosis.

Les pêcheurs comme les municipalités attendent désormais la construction de l'usine de retraitement près de Bayeux prévue initialement pour 2022. Elle devrait supprimer les frais des professionnels et même les rémunérer pour la fourniture des coques.

Une usine de traitement des coquilles d'ici 2024

Martial Mauger, conseiller délégué au commerce et au développement économique de Ouistreham explique que "l'idée, c'est de pouvoir racheter la coquille aux pêcheurs et que ça ne leur coûte plus d'argent, voire que ça leur en rapporte".

Une affirmation confirmée par CSBT Environnement, société de traitement partenaire d'R Pur. "Nous déjà, on débarrasse ces déchets. Et au bout d'un certain temps quand tout ça sera rodé, de l'argent reviendra à la filière pêcheur", précise Gilles Begue-Turon, directeur général de CSBT Environnement.

L'usine devrait voir le jour en 2024 pour traiter 30.000 tonnes de coquilles.

Camille Bluteau