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Ouragan Maria: l'état de catastrophe naturelle publié au Journal officiel

Une bananeraie dévastée par l'ouragan Maria en Guadeloupe

Une bananeraie dévastée par l'ouragan Maria en Guadeloupe - Helene Valenzuela / AFP

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Après Irma le 8 septembre, l'état de catastrophe naturelle a été officiellement reconnu ce dimanche pour plusieurs communes de Guadeloupe et de Martinique, et pour les collectivités de Saint-Barth et Saint-Martin, touchées par l'ouragan Maria.

L'état de catastrophe naturelle pour plusieurs communes de Guadeloupe et de Martinique, et pour les collectivités de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, dévastées par l'ouragan Maria, a été publié dimanche au Journal officiel.

Son périmètre pourrait encore évoluer, a précisé dans un communiqué le Premier ministre Edouard Philippe: "D'autres communes et collectivités non concernées par cet arrêté pourraient également bénéficier de cette reconnaissance une fois les expertises d'urgence complétées".

Selon l'arrêté publié au journal officiel, l'état de catastrophe naturelle est reconnu pour des dommages causés les 18 et 19 septembre par les inondations et coulées de boue, les inondations par choc mécanique des vagues et les vents cycloniques.

Il concerne au total l'ensemble des communes de Guadeloupe (une trentaine de communes y compris les îles des Saintes, de La Désirade et de Marie-Galante), plus d'une vingtaine de communes du centre et du nord de La Martinique, ainsi que les collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin.

Des indemnisations prévues

Saint-Barth et Saint-Martin, déjà ravagées par l'ouragan Irma, avaient fait l'objet d'un premier arrêté de catastrophe naturelle, signé juste après ce premier ouragan. La reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle permet aux habitants des communes concernées d'être indemnisés au titre de cette garantie dans les limites et conditions des contrats d'assurance souscrits.

Maria et ses vents de 260 km/h ont notamment ravagé 100% des bananeraies de Guadeloupe et 70% de celles de Martinique. La banane est la principale culture d'exportation des deux îles. L'arrêté de catastrophe naturelle va permettre aux 6.000 salariés de la filière de bénéficier du chômage technique, et aux 600 producteurs de continuer à percevoir des aides européennes.

Son périmètre critiqué par une élue socialiste

Dans un communiqué, la députée de Guadeloupe Hélène Vainqueur-Christophe (Nouvelle gauche) a fait part de sa "sidération" et de son "indignation" quant au périmètre retenu par le gouvernement pour cet arrêté. 

"Si celui-ci concerne bien toutes les communes de notre archipel pour les calamités liées à la houle et aux inondations, il restreint en revanche les dommages liés aux vents cycloniques aux seules communes de Terre-de-Bas et de Terre-de-Haut, alors que des vents puissants et ravageurs ont touché toutes les autres communes de l'archipel", a-t-elle insisté, invitant le gouvernement à "revoir sa copie".

Dans son communiqué, le Premier ministre précise qu'en parallèle de l'arrêté, "le fonds de secours pour les outre-mer" a été activé. Ce dispositif, "complémentaire à celui des assurances", permet "d'indemniser les dégâts matériels non assurés des particuliers sous conditions de ressources, des petites entreprises, des collectivités locales ainsi que les pertes de fonds et de revenus des exploitants agricoles".

Me.R. avec AFP