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Météo: "Un avant-goût de printemps, mais on est loin des records"

Conséquence des températures printannières, les fleurs sont en avance sur la saison. (Illustration)

Conséquence des températures printannières, les fleurs sont en avance sur la saison. (Illustration) - -

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Un air de printemps souffle sur la France ces derniers jours avec des températures supérieures de 5 à 6 degrés aux normales saisonnières. Mais que cela dit-il sur les mois à venir et plus généralement de l'évolution du climat.

Après les tempêtes, la douceur. Le contraste est saisissant entre les épisodes d'intempéries et de tempête qui ont durement frappé la France et particulièrement la Bretagne et ce printemps avant l'heure qui règne sur la France depuis quelques jours. Faut-il s'attendre à un retour de la fraîcheur dans les prochains mois? Et sinon, ces températures témoignent-elles d'un réchauffement climatique annoncé? BFMTV.com a posé la question à François Jobard, prévisionniste chez Météo France.

Ces températures très clémentes sont-elles exceptionnelles?

Non, pas du tout. Les températures sont certes bien au-dessus des normales saisonnières, les journées ont un avant-goût de printemps, mais on reste loin des records. On a par exemple relevé cet après-midi 18 degrés Celsius à Mont-de-Marsan et 16 à Mulhouse. Mais on est très loin des records du 24 février 1990, avec respectivement 26 et 22 degrés dans ces deux villes.

Ce qui est plus remarquable est que la douceur persiste depuis le mois de décembre, quasiment sans interruption.

Faut-il s'attendre à un retour du froid dans les semaines à venir?

Le retour d'une vague de froid n'est pas exclu, mais elle est de moins en moins probable, au fur et à mesure que les jours s'allongent et que la durée d'ensoleillement augmente. Les prévisions à dix jours de nos modèles n'indiquent aucun signe de retour du froid. Pas plus que les prévisions à quatre semaines.

Ce printemps précoce préjuge-t-il d'un été pourri ou, au contraire, très doux?

Il est bien trop tôt pour prédire la nature de l'été à venir. Les prévisions saisonnières, qui relèvent encore de la science expérimentale, ne donnent qu'une tendance, une moyenne sur les trois prochains mois. Il faut d'ailleurs insister sur le fait qu'il s'agit d'une tendance moyenne, ce qui n'exclue pas des épisodes temporaires plus froids ou plus chauds. Parfois même, nos modèles, car nous en utilisons plusieurs, divergent et on ne peut alors pas se prononcer.

Cet épisode est-il un signe tangible du réchauffement climatique?

Non, ce fait pris indépendamment ne peut être relié au réchauffement climatique. Cela dit, dans ce contexte de réchauffement global, on va battre de plus en plus de records de douceur et de moins en moins de records de froid.

David Namias