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Intempéries

"Largués comme des naufragés": des passagers de trains bloqués toute la nuit à cause des intempéries témoignent

En marge du passage de la tempête Domingos, deux trains ont été bloqués toute la nuit sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Des passagers relatent à BFMTV le manque d'information et de prise en charge de la part de la SNCF.

La tempête Domingos continue sa progression sur l'Hexagone, ainsi que ses dégâts. Des dégâts humains d'une part - au moins cinq blessés - et matériels, notamment sur le réseau ferroviaire. Des retards monstres ont touché deux trains de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), dont les passagers ont dû passer la nuit en gare de Brive.

"Un premier train Paris-Cahors a été stoppé à Eguzon (Indre) par un problème d'adhérence dû aux chutes massives de feuilles suite à la tempête", a rapporté la SNCF. "La locomotive n'était plus en mesure de tracter le train" et la SNCF a dû en envoyer une seconde pour le prendre en charge. Il a pu repartir "mais avec plusieurs heures de retard". Tous les passagers ont ensuite dû débarquer en gare de Brive (Corrèze).

Le deuxième train, un Paris-Toulouse, "a ensuite heurté un premier arbre tombé sur les voies à hauteur de Luant (Indre) puis malheureusement, un deuxième à hauteur d'Allassac (Corrèze)", a ajouté la SNCF. Là encore le groupe ferroviaire a dû dépêcher une deuxième locomotive car la première était trop endommagée "pour tracter le train jusqu'à Brive".

"Bloqués dans le froid"

Noémie fait partie des passagers du deuxième train. Parti samedi à 14h45 de la gare d'Austerlitz, il n'est arrivé à Toulouse que ce dimanche 5 novembre à 11h45, soit 21 heures de périple. "On s'est arrêté une première fois à 16h20, jusqu'à 21 heures à Châteauroux parce que le train devant nous avait eu une panne. On n'avait pas trop d'informations", relate-t-elle pour BFMTV.

"À 2h30 du matin, le train a refoncé dans un arbre et on est resté bloqué jusqu'à 8h30 dans le froid, au milieu de nulle part, sans électricité", raconte encore cette passagère.

Sophie était également du voyage. Elle regrette un manque de communication de la SNCF. La SNCF "nous informait, mais on voyait qu'ils n'en savaient pas grand-chose non plus (...) Les informations qui arrivaient étaient contraires", déplore-t-elle. "On nous avait promis des chambres d'hôtel à Brive, des taxis, des bus mais il n'y avait aucune chambre à Brive", indique-t-elle encore.

"Aucune sécurité"

Florence, elle, était à bord du premier train, qui a quitté Paris à 12h41 samedi pour enfin arriver à Cahors (Lot) le lendemain, vers 9h45. Si elle loue la bonne entente entre les passagers, elle déplore également l'attitude des agents de la SNCF, "des gens très mal informés, qui ne gèrent pas".

"On s'est retrouvés largués comme des naufragés (...) On nous a fait miroiter un hôtel, des cars ou des taxis qui n'ont jamais existé", souligne-t-elle. "Ce qui manquait, c'était la communication réelle avec la SNCF", ajoute-t-elle. Malgré la présence à bord d'enfants en bas âge et de personnes âgées, la compagnie n'a, selon elle, pas réussi à gérer la situation. "On n'avait aucune sécurité", fustige-t-elle.

F.R.