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Ile-de-France: malgré les épisodes de pollution, la qualité de l'air tend à s'améliorer

La qualité de l'air a tendance à s'améliorer ces dernières années.

La qualité de l'air a tendance à s'améliorer ces dernières années. - BFM Paris

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La qualité de l'air a eu tendance à s'améliorer ces dernières années. Trop de Franciliens restent néanmoins exposés à des niveaux de polluants au-dessus des normes.

Difficile d'échapper à la pollution dans l'agglomération parisienne, actuellement touchée par un épisode de pollution aux particules fines. Ces pics de pollution réguliers dans la région attirent l'attention sur l'exposition aux Franciliens à une piètre qualité de l'air. Pour autant, celle-ci s'est améliorée ces dernières années.

Dans son dernier bilan pour l'année 2017, Airparif soulignait la tendance à l'amélioration de la qualité de l'air. Entre 1999 et 2001 et 2015 et 2017, les niveaux de particules fines PM10 ont ainsi baissé d'environ 30%. Airparif attribue cette diminution à "l'introduction progressive des filtres à particules sur les véhicules diesel". 

Cette tendance à la baisse s'observe aussi pour les émissions de dioxyde d'azote depuis la fin des années 1990. Entre 2000 et 2017, la concentration moyenne de dioxyde d'azote dans l'agglomération parisienne a ainsi baissé de 37%, selon Airparif. Là encore cette baisse peut être attribuée à une évolution de la technologie et en particulier à "la généralisation progressive des pots catalytiques (essence et diesel) sur les véhicules". 

Trop de Franciliens toujours exposés

Malgré tout, trop de Franciliens restent exposés aux polluants. Cinq polluants dépassent toujours les normes françaises et européennes de qualité de l'air. C'est le cas pour le dioxyde d'azote, les particules (PM10 et PM2,5), pour l'ozone et le benzène. 

Ainsi, 1,3 million de Franciliens, soit près d'un Parisien sur deux, sont toujours exposés à des niveaux de dioxyde d'azote au-delà des normes. Pour les particules PM10, 100.000 personnes sont exposées aux valeurs limites journalières et annuelles d'exposition. Airparif souligne par ailleurs la plus grande exposition des Franciliens qui résident à proximité des grands axes routiers. 

Pour diminuer ces expositions globales, Airparif a récemment réalisé une étude d'impact de la mise en place d'une zone de basses émissions, qui viserait à interdire la circulation des véhicules les plus polluants dans un périmètre donné. Dans le scénario le plus poussé, qui conduirait à l'interdiction des véhicules Crit'Air 3, 4 et 5 dans le périmètre délimité par l'A86, les émissions de dioxyde d'azote pourraient diminuer de moitié. Celles de particules PM10 de 37% et de 47% pour les particules PM2,5.

Airparif
Airparif © Airparif

La mise en place de cette zone a été votée fin 2018 par la Métropole du Grand Paris. A partir de l'été 2019, il est prévu une interdiction progressive des véhicules les plus polluants au sein de l'A86, d'abord les véhicules diesel puis essence. 

Calendrier des interdictions de véhicules.
Calendrier des interdictions de véhicules. © BFMTV
Carole Blanchard