"Ça fait très peur": Abel, 7 ans, raconte sa grosse frayeur après la tornade dans la Creuse
Abel ne le cache pas: il a eu "très peur", croyant même qu'il allait "mourir". Scolarisé à Pontarion dans la Creuse, le petit garçon de sept ans a vu de près la tornade qui s'est abattue, jeudi après-midi, sur le village de 364 habitants. Il a raconté son "choc" devant la caméra de BFMTV ce vendredi.
"Village fantôme"
L'épisode n'a duré que quelques minutes, mais il a occasionné de nombreux dégâts matériels dans les artères et parmi les foyers de Pontarion. La tornade de jeudi après-midi, accompagnée d'orages, a ainsi jonché les routes du village de débris, déraciné plusieurs arbres, et même brisé quelques poteaux électriques. Elle a aussi endommagé de nombreuses toitures, au point que d'après le maire "80% des habitations" ont été touchées.
"On regardait par la fenêtre (de la garderie de l'école, NDLR) et il y avait plus de tuiles nulle part", confirme d'ailleurs Abel, qui ajoute: "C'était vraiment une ville fantôme". "Un village fantôme", corrige même l'enfant, soucieux du détail.
"J'ai vu la tornade, le tourbillon"
Le petit garçon revient sur les premiers instants de l'intempérie: "J'ai vu la tornade et j'ai vu le tourbillon". Il raconte par ailleurs comment il a été se mettre à l'abri alors dans une garderie en courant, accompagné d'une adulte.
"On a été un petit peu fous parce qu'on s'est mis sous la table, donc ça nous a un peu choqués", continue-t-il.
Abel confie même: "Je croyais que j'allais mourir." Aux côtés de sa mère, assistant à l'entretien, il note encore: "L'atelier de tatouage de ma mère, il est cassé. Il y a plein d'eau, il y a des gens qui sont en train de le refaire."
Cet impressionnant caprice de la météo - heureusement sans conséquence humaine - a marqué l'esprit d'Abel: "Maintenant, j'ai un petit peu le choc et à chaque fois qu'il y a un petit coup de vent, j'ai l'impression qu'il va y avoir une tornade, donc ça a fait très peur."
"C'est la première fois de ma vie que je vois une tornade grosse comme ça", souligne enfin notre interlocuteur, du haut de ses sept ans.