BFM Marseille
Marseille

"Une vendetta entre deux familles": Renaud Muselier revient sur les récentes fusillades à Marseille

Renaud Muselier, sur le plateau de BFMTV, le 3 avril 2023

Renaud Muselier, sur le plateau de BFMTV, le 3 avril 2023 - BFMTV

Le président de la région Sud et délégué régional de Renaissance estime que "le coup de pied mis dans la fourmilière" par le gouvernement a ravivé les tensions entre deux familles "qui se partageaient la cité de la Paternelle" à Marseille.

Deux familles derrière la mort de trois jeunes hommes dans la cité phocéenne? C'est, selon Renaud Muselier, l'explication derrière les fusillades survenues à Marseille dimanche soir. Invité sur le plateau de BFMTV au lendemain de ces drames, le président de la région Sud a affirmé que "deux familles qui se partageaient la cité de la Paternelle se battent" depuis plusieurs semaines.

"Tout ça, c'est le fruit de l'action du gouvernement", explique Renaud Muselier, qui est aussi délégué régional de Renaissance.

Le président de la région Sud rappelle que Gérald Darmanin a mis un important dispositif à Marseille: "300 policiers supplémentaires, 20 magistrats supplémentaires" et l'arrestation de plusieurs milliers de consommateurs.

"Le gouvernement, qui n'a pas accepté que ces quartiers soit abandonnés, a mis un énorme coup de pied dans la fourmilière et ça se retraduit" aujourd'hui, estime Renaud Muselier.

"Vous aviez deux familles qui se partageaient la Paternelle et (...) ça se passait bien. (...) Le fait que la police soit là et que le travail d'enquête soit là fait en sorte que les deux familles se battent", explique-t-il.

"Les autorités ne peuvent pas accepter de voir des enfants mourir"

"Quand ces deux familles se battent pour des points de deals, on se retrouve avec une vendetta de famille à famille", continue Renaud Muselier.

Plus tôt ce lundi, la préfète de police, Frédérique Camilleri, a elle aussi évoqué "une logique de Vendetta", soulignant que la "plupart" des fusillades depuis le début de l'année dans la cité phocéenne "sont liées à un seul conflit entre deux équipes de trafiquants qui contrôlent la cité de la Paternelle, dans les quartiers Nord."

"On part sur une projection du nombre d'assassinats d'ici la fin de l'année qui est dramatique", alerte Renaud Muselier, qui martèle: "Les autorités ne peuvent pas accepter de voir des enfants mourir."

Les fusillades ont déjà fait 13 morts depuis le 1er janvier 2023 à Marseille. Dimanche soir, l'une des victimes était âgée de 16 ans. Deux autres victimes, âgées de 14 et 15 ans, ont été hospitalisées dans un état grave, avec pour l’une d’elles un pronostic vital engagé.

Ariel Guez