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"Stop A69": à Saint-Étienne-du-Grès, des militants se mobilisent contre le projet d'autoroute

Une manifestation contre l'extension le projet d'autoroute entre Castres et Toulouse.

Une manifestation contre l'extension le projet d'autoroute entre Castres et Toulouse. - BFM Marseille Provence

Des collectifs tels qu'Extinction Rebellion Marseille ont manifesté devant le siège social de NGE Bâtiment, le groupe de BTP chargé des travaux et de l'exploitation du tronçon, vendredi 17 novembre.

Les 54 kilomètres de la discorde. Le projet de raccordement autoroutier entre Castres et Toulouse est l'un de ceux qui ulcèrent le plus les militants écologistes à l'heure actuelle.

Dans les cartons depuis environ 20 ans, il est pourtant ardemment défendu par le gouvernement. Clément Beaune, le ministre des Transports, a récemment réaffirmé son intention de mener la construction de l'extension de l'autoroute "jusqu'à son terme", prévu en 2025.

Particulièrement inflammables en Haute-Garonne et dans le Tarn, les débats ont pris une tournure nationale ces dernières semaines. Ce vendredi 17 novembre, la branche marseillaise d'Extinction Rebellion a affiché son hostilité à l'A69 devant le siège social de NGE Bâtiment, à Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône).

Différents collectifs, y compris le Groupe national de surveillance des arbres, étaient également de la partie pour pointer du doigt cette entreprise de BTP, qui s'est vue confier la charge des travaux et de l'exploitation du tronçon décrié.

"Antidémocratique" et "écocidaire"

En début d'après-midi, plusieurs militants ont hissé des drapeaux, des banderoles et rappelé un extrait de charte de l'environnement, selon laquelle "toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement".

D'autres ont établi un barrage filtrant, arrêté des véhicules et distribué des tracts afin de sensibiliser les automobilistes à la cause qu'ils défendent.

Leur idée: "dénoncer un acteur privé central du projet, coresponsable des dégâts commis et à venir" et mettre en exergue "la dimension antidémocratique, écocidaire et la violence sociale du chantier".

La mobilisation des militants verts a entraîné des embouteillages et la mobilisation de la gendarmerie. Pas de quoi décourager les associatifs, qui ont maintenu le blocage.

Florian Bouhot avec Léa Nicosia