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Réforme des retraites: plusieurs boutiques saccagées à Marseille en marge de la manifestation

Jusqu'à 1500 personnes se sont rassemblées devant la préfecture à Marseille ce jeudi en fin de journée.

Plusieurs boutiques ont été saccagées jeudi en début de soirée à Marseille, dans le sillage de la manifestation organisée après l'annonce par le gouvernement du recours à l'article 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

Après avoir fracassé la vitrine d'une agence de la Caisse d'Epargne, sur la Canebière, et aspergé de peintures plusieurs façades de boutiques de cette célèbre avenue, les manifestants ont saccagé au moins une dizaine d'autres boutiques vers la rue Saint-Ferréol, la principale rue commerçante de la cité phocéenne.

Ils ont notamment ciblé d'autres agences bancaires, comme celles de la BNP Paribas ou de LCL, des boutiques de téléphonie, de produits électroniques (Boulanger) ou de vêtements (Zara, Camper, Richelieu, Pimkie).

Ces dégradations ont notamment été le fait de groupes de jeunes, parfois masqués, aux cris de "Tout niquer devient vital", "à bas l'Etat, les flics et le patronat", "Fuck la bourgeoisie", ou encore "on va tout péter", "brûlons tout", "Marseille debout, soulève toi !"

"On n'a pas d'autre choix"

Sur la Canebière, les manifestants avaient également mis le feu à des poubelles ou des conteneurs à ordures, ou improvisé des barrages avec des barrières de travaux, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre avec des gaz lacrymogènes.   

Avant de dégénérer, la manifestation, à l'appel notamment de la CGT, avait débuté dans le calme, vers 18h, devant la Préfecture des Bouches-du-Rhône, avec 2000 personnes rassemblées, selon la préfecture de police.

Olivier Mateu, secrétaire général de l'Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône, en avait profité au passage pour appeler à "une amplification du mouvement" de blocage de l'économie lancé depuis plusieurs jours pour tenter d'enrayer la réforme des retraites du gouvernement: "On n'a pas d'autre choix. Il faut de la grève, leur faire perdre de l'argent. Des grèves dans les ports, raffineries, incinérateurs. Des reconductions partout !"

"Le gouvernement a tenté de siffler la fin de partie en utilisant les procédés les plus ignobles. La fin de partie, ce sont les travailleurs qui la siffleront jusqu'au retrait de la retraite à 64 ans et pour une retraite à 60 ans !", a insisté M. Mateu: "Il faut aller prendre l'argent dans les poches des milliardaires! Aux têtes blanches, je veux les prévenir: on va vous ruiner! Tout est à nous, on va tout leur reprendre !"

A. La. avec AFP