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Pillages à Marseille après la mort de Nahel: un fonds de soutien aux commerçants

Un commerce dégradé à Marseille lors de violences urbaines, dans la nuit du 29 au 20 juin 2023.

Un commerce dégradé à Marseille lors de violences urbaines, dans la nuit du 29 au 20 juin 2023. - BFM Marseille Provence

Un fonds de soutien va être lancé pour aider les commerçants dont les établissements ont été pillés dans la nuit de jeudi à vendredi.

C'est une aide "exceptionnelle". Plusieurs commerces ont été pillés à Marseille dans la nuit de jeudi à vendredi, en marge des émeutes en lien avec la mort de Nahel, tué mardi par un tir de policier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Pour venir en aide aux commerces sinistrés, la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur, le département des Bouches-du-Rhône, et la Chambre de commerce et d'industrie d'Aix-Marseille Provence lancent un fonds de soutien.

"Une aide exceptionnelle sera lancée avec un fond de soutien de la Région Sud et de la CCI en faveur des commerçants touchés" a annoncé Benoît Payan, maire de Marseille, en préambule du conseil municipal qui s'est tenu ce vendredi matin.

Le président de la région, Renaud Muselier, a confirmé le lancement de ce fonds "ce matin" pour les "commerces sinistrés".

"On essaie de voir comment on peut aider les commerçants à se reconstruire rapidement. On propose un fonds avec la chambre de commerce pour tout ce qui n'est pas pris en charge par les assurances" a précisé Martine Vassal, présidente du département, au micro de BFM Marseille Provence.

"Aucune forme de violence n'est tolérable"

Benoît Payan a aussi estimé lors du conseil municipal que "rien ne peut justifier qu'un garçon de 17 ans puisse perdre la vie."

"Aucune forme de violence n'est tolérable, ni acceptable", a-t-il ajouté.

Des déclarations qui ont fait vivement réagir les oppositions. Catherine Pila a incriminé "l'extrême gauche qui souffle sur les braises". De son côté, Stéphane Ravier a dénoncé "le mythe du multiculturalisme" dans un "pays en proie à la guerre civile."

"Les responsables de tout ça, ce sont vous", a-t-il lâché à l'adresse de la majorité.

Martine Vassal a quant à elle appelé "au calme et à la sérénité", estimant que "beaucoup d'élus de l'extrême gauche attisent les choses, c'est scandaleux."

Au moins 56 personnes ont été interpellées et 38 policiers ont été blessés, selon le dernier bilan de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

Emilie Roussey