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Pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer: la mairie déplace le traditionnel marché, colère des gitans

Après deux ans d'absence en raison de l'épidémie de Covid-19, le pélerinage des Gitans fait son retour aux Saintes-Maries-de-la-Mer les 24 et 25 mai prochains. Mais cette année, la mairie a décidé de déplacer le traditionnel marché à l'entrée de ville.

Exit la place des Gitans. Cette année, pour le retour du pélerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer les 24 et 25 mai, après deux ans d'absence, la mairie a choisi d'installer les forains à l'entrée de la ville. À évènement exceptionnel, mesures exceptionnelles, se justifie la commune.

Selon elle, plus de 30.000 personnes sont attendues à partir du 24 mai. Il est donc nécessaire de fermer la circulation dans le centre-ville et de déplacer le marché gitan, remplacé sur la place par une zone de sécurité, qui accueillera les secours.

"Vous tombez en plein week-end de l'Ascension cette année. Il va y avoir énormément de monde, des touristes, des pélerins, des voisins, des locaux, des enfants, liste la maire Christelle Aillet, au micro de BFM Marseille Provence".

"Aujourd'hui c'est beaucoup plus fréquenté et très dangereux. Donc il faut prendre des arrêtés pour la sécurité des biens et des personnes", ajoute-t-elle.

Une pétition lancée

La décision d'installer les forains à l'entrée de la ville a fait bondir une partie de la communauté gitane. "Un marché qui se faisait depuis plus de deux décennies a été annulé sans aucun argument, ni plan Vigipirate, ni cause Covid. Et nous sommes foutus dehors des Saintes-Maries", s'agace Yohann Salles, président du comité des tsiganes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

"C'est inhumain ce qu'elle nous fait. Il ne s'est jamais rien passé, on a toujours été tranquille sur la place, il y a jamais eu d'accident, ni de bagarre ou quelqu'un qui se fait écrasé", renchérit Michel Beenen, qui participe au pélerinage et au marché depuis 35 ans.

Pour tenter de faire revenir le marché sur la place des Gitans, une pétition a été lancée, receuillant un peu plus de 400 signatures. Maire convaincre la maire de revenir sur sa décision semble ardu. Devant quelques gitans vendredi après-midi, Christelle Aillet a dit assumer pleinement ses choix: "La sécurité doit prévaloir".

Arianne Pollaert avec Benjamin Rieth