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Marseille: une pétition pour délocaliser les vendeurs à la sauvette à Noailles

Face aux vendeurs à la sauvette, les riverains du quartier Noailles se disent assiégés à Marseille. Les commerçants et les habitants dénoncent une insécurité, des dégradations des biens publics et une incivilité.

Les jours se suivent et se ressemblent dans le quartier de Noailles à Marseille. Chaque jour, une cinquantaine de personnes déploient leur nappe au sol pour y exposer toute sorte de marchandises au croisement de la rue d’Aubagne et de la rue Rodolphe Pollak.

"Il faut négocier pour entrer et pour sortir"

Ces vendeurs à la sauvette, qui vendent des produits de seconde main comme des ordinateurs, des téléphones portables, des vêtements ou encore des chaussures, accaparent les rues et créent un marché informel qui provoque la colère des habitants et des commerçants du quartier.

Ces derniers dénoncent une insécurité grandissante, des dégradations des biens publics et une incivilité permanente.

"Ils s’installent sur les marches, il faut négocier pour entrer et pour sortir, il faut négocier pour passer dans la rue, rapporte Marie-Pierre à BFM Marseille Provence. Ça impacte la sécurité, ça impacte également la voirie, les ramasseurs de poubelles."

Ces activités nuisent également aux commerçants de la rue. "Ils occupent tous les trottoirs, donc nos clients ont du mal à accéder à nos établissements, explique l'un d'eux. On a une baisse drastique de notre chiffre d'affaires."

Une autre commerçante fait part de son inquiétude et dit craindre pour sa sécurité. "Les transporteurs ont peur de me livrer devant mon magasin, indique-t-elle. Mes personnels ont peur. Ils ne veulent plus venir travailler. On ne se sent plus en sécurité. Quand on veut parler, ils nous disent: 'on a le droit de s'installer madame'."

Les pouvoirs publics alertés

Cette cohabitation imposée complique le quotidien des habitants de la rue Rodolphe Polak. Les habitants et les commerçants du quartier ont d’ailleurs alerté à plusieurs reprises les pouvoirs publics afin de trouver une solution. Mais pour l’instant rien n’a été fait. Une brigade de centre-ville avait pourtant été créée en 2021 pour lutter contre ce type de délits.

Dans l’espoir de faire avancer la situation, une pétition a été créée le 7 août par le collectif Pollak Aubagne pour demander la délocalisation des vendeurs à la sauvette dans le quartier. Elle a récolté 153 signatures à ce jour.

Marie Roux