Marseille: une association dénonce l'installation de fleurs artificielles dans des arbres près de la mer

L'association Clean my Calanques a notamment pointé du doigt la présence de colorants toxiques dans la matière utilisée pour produire ces fleurs. L’association des commerçants des voûtes de la Major se défend et évoque des fleurs "issues de matières naturelles".

Les fleurs de la discorde. À Marseille, la récente installation de faux pétales de fleurs roses dans les arbres situés en face des devantures des commerçants des voûtes de la Major ne passe pas auprès de tout le monde.

Ces fausses fleurs déposées sur le boulevard Jacques Saadé, à quelques pas du Vieux-Port où arrivera ce mercredi 8 mai le Belem avec à son bord la flamme olympique, sont dénoncées par l'association de protection de l'environnement Clean My Calanques.

L'association craint que les pétales artificiels ne finissent sur le sol, ou pire, dans la mer en raison du vent. "Quand je suis arrivé sur place, avec le mistral, il y avait déjà plein de fleurs par terre. Et on est à 100 mètres de l’eau. Ça va finir dans la Méditerranée, et être mangé par les poissons", confie le président de l’association écologiste auprès du Figaro.

"Ça n'a aucun sens"

Clean My Calanques a ainsi publié une vidéo, en partenariat avec Ecoltalk France, pour pointer du doigt la pollution engendrée par ces décorations fabriquées en rayonne, une fibre naturelle, mais "gorgée de produits chimiques dangereux", selon le post des deux entités.

"Ça n’a aucun sens. (...) C’est joli, mais ça finit par terre et dans l’eau!", fustige là encore le président de l'association.

De son côté, la porte-parole de l'association des commerçants des voûtes de la Major répond à ces protestations auprès de nos confrères de La Provence. Elle évoque une "installation éphémère" pour la saison estivale et ayant pour objectif d'égayer les abords des commerces avec ces fleurs "issues de matières naturelles", au sein d'un dossier "validé" par les services de la ville.

Alixan Lavorel