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Marseille: un trafic européen de viande de cheval jugé à Marseille

Le procès dans l'affaire du trafic européen de viande de cheval s'ouvre ce mardi à Marseille. Au total, 18 prévenus seront jugés au tribunal correctionnel. Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison.

Un procès sans précédent s’ouvre demain et jusqu’au 23 juin, devant le tribunal correctionnel de Marseille. Dix-huit professionnels de la filière de la viande, dont deux vétérinaires, comparaissent dans l’affaire du trafic européen de viande de cheval.

Les 18 prévenus seront entendus pour plusieurs chefs d’accusation, parmi lesquels "escroquerie en bande organisée". Un réseau hiérarchisé avec un Belge de 58 ans, présenté comme tête pensante du réseau. Il aurait embrigadé des rabatteurs et vétérinaires.

Non-conformité des aliments et fausses promesses

Cette affaire d’ampleur européenne, qui a éclaté en 2017 après le démantelement du réseau, comprend deux volets : la non-conformité aux règles sanitaires de la viande mise sur le marché et la (fausse) promesse, faite aux propriétaires d’équidés, d’une retraite en or pour leur animal.

Le trafic mettait à la vente des viandes non-conformes aux règles sanitaires en vigueur et donc dangereuses pour l’être humain. Pour ce faire, les prévenus auraient agi avec la complicité de deux vétérinaires qui auraient falsifié les certificats belges, allemand ou néerlandais. De faux certificats qui ont permis à ce que les chevaux puissent passer la frontière pour rejoindre les abattoirs du sud de la France.

"J'ai apprès après de longues recherches que mon cheval avait été abbatu"

Quant à la matière première, les prévenus avaient tout prévu. Ils auraient garanti aux propriétaires que leur cheval allait passer une belle retraite, dans un près. La réalité est bien plus glaçante, les chevaux ayant été conduits à l’abattoir.

"J’ai appris après de longues recherches que mon cheval de 28 ans avait été abattu à Arlès, alors qu’il recevait des traitements insectifuges, vermifuges", a confié une victime à nos confrères du Parisien.

Les 18 prévenus encourent jusqu’à dix ans de prison et 1 million d’euros d’amende

Lola Baille et Charlotte Lesage