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Marseille: un ex-entraîneur du pôle France de gymnastique jugé pour harcèlement moral

Le tribunal correctionnel de Marseille.

Le tribunal correctionnel de Marseille. - BFM Marseille Provence

Une condamnation de six mois avec sursis a été requise et le jugement a été mis en délibéré au 21 décembre. La victime est une jeune gymnaste qu'il avait entraînée entre 2012 et 2015.

Propos dégradants, brimades, pression: un ex-entraîneur du pôle France de gymnastique de Marseille, aujourd'hui dissout, a comparu mardi 7 novembre dans la cité phocéenne pour harcèlement moral d'une jeune gymnaste qu'il avait entraînée principalement entre 2012 et 2015.

Une condamnation de six mois avec sursis a été requise et le jugement a été mis en délibéré au 21 décembre.

Souffrance, troubles alimentaires

Cette audience intervient six mois après la condamnation pour le même chef, à six mois de prison avec sursis, de l'ancien directeur technique du pôle de Marseille, Vincent Pateau, qui avait fait l'objet de cinq plaintes. Il a été relaxé dans deux de ces cas.

Une seule plainte vise Pierre Ettel, un ancien entraîneur du pôle, celle d'I. Ben Rhouma, aujourd'hui étudiante à Sciences Po, qui avait intégré la structure formant les futurs champions à 10 ans, en 2012.

S'en suivirent pour elle des années de "souffrance" mais aussi des séquelles psychologiques, notamment des troubles alimentaires, attestées par une expertise en 2021, a rapporté son avocate Anne-Laure Rousset.

"Tu es hautaine; bouge ton cul; bouge tes graisses; ta gueule; casse toi...", rythmaient ses entraînements, selon ses déclarations.

"Une gymnaste avec un gros potentiel"

Pierre Ettel se souvient de n'avoir proféré que certains de ces propos, en une occasion particulière. Il évoque une "gymnaste avec un gros potentiel mais qui avait du mal à gérer" et prenait des risques.

"Vous parlez de mise en danger sur les agrès, ce qui m'intéresse c'est votre comportement. Avez-vous eu des propos injurieux ou humiliants ?", demande la présidente. Non, répond-il.

Et son envoi régulièrement dans les vestiaires, une sanction ? "Non je l'envoyais se calmer (...) quand il y avait trop de stress".

C.L. avec AFP